The Project Gutenberg EBook of Le Tour du Monde; Shangaï, la métropole
chinoise, by Various
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Title: Le Tour du Monde; Shangaï, la métropole chinoise
Journal des voyages et des voyageurs; 2e Sem. 1905
Author: Various
Editor: Édouard Charton
Release Date: September 8, 2009 [EBook #29933]
Language: French
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK SHANGAÏ ***
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concurrence aimable entretient leur ardeur, et tous travaillent avec
la plus belle vaillance,"]
LE TOUR DU MONDE
PARIS
IMPRIMERIE FERNAND SCHMIDT
20, rue du Dragon, 20
NOUVELLE SÉRIE--11e ANNÉE
2e SEMESTRE
LE TOUR DU MONDE
JOURNAL
DES VOYAGES ET DES VOYAGEURS
Le Tour du Monde
a été fondé par Édouard Charton
en 1860
PARIS
LIBRAIRIE DE HACHETTE ET Cie
79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79
LONDRES, 18, KING WILLIAM STREET, STRAND
1905
Droits de traduction et de reproduction réservés.
TABLE DES MATIÈRES
L'ÉTÉ AU KACHMIR
Par _Mme F. MICHEL_
I. De Paris à Srînagar. -- Un guide pratique. -- De Bombay à
Lahore. -- Premiers préparatifs. -- En _tonga_ de
Rawal-Pindi à Srînagar. -- Les Kachmiris et les maîtres du
Kachmir. -- Retour à la vie nomade. 1
II. La «Vallée heureuse» en _dounga_. -- Bateliers et
batelières. -- De Baramoula à Srînagar. -- La capitale du
Kachmir. -- Un peu d'économie politique. -- En amont de
Srînagar. 13
III. Sous la tente. -- Les petites vallées du Sud-Est. --
Histoires de voleurs et contes de fées. -- Les ruines de
Martand. -- De Brahmanes en Moullas. 25
IV. Le pèlerinage d'Amarnâth. -- La vallée du Lidar. -- Les
pèlerins de l'Inde. -- Vers les cimes. -- La grotte sacrée.
-- En _dholi_. -- Les Goudjars, pasteurs de buffles. 37
V. Le pèlerinage de l'Haramouk. -- Alpinisme funèbre et
hydrothérapie religieuse. -- Les temples de Vangâth. --
Frissons d'automne. -- Les adieux à Srînagar. 49
SOUVENIRS DE LA COTE D'IVOIRE
Par _le docteur LAMY_
_Médecin-major des troupes coloniales_.
I. Voyage dans la brousse. -- En file indienne. -- Motéso.
-- La route dans un ruisseau. -- Denguéra. -- Kodioso. --
Villes et villages abandonnés. -- Où est donc Bettié? --
Arrivée à Dioubasso. 61
II. Dans le territoire de Mopé. -- Coutumes du pays. -- La
mort d'un prince héritier. -- L'épreuve du poison. -- De
Mopé à Bettié. -- Bénie, roi de Bettié, et sa capitale. --
Retour à Petit-Alépé. 73
III. Rapports et résultats de la mission. -- Valeur
économique de la côte d'Ivoire. -- Richesse de la flore. --
Supériorité de la faune. 85
IV. La fièvre jaune à Grand-Bassam. -- Deuils nombreux. --
Retour en France. 90
L'ÎLE D'ELBE
Par _M. PAUL GRUYER_
I. L'île d'Elbe et le «canal» de Piombino. -- Deux mots
d'histoire. -- Débarquement à Porto-Ferraio. -- Une ville
d'opéra. -- La «teste di Napoleone» et le Palais impérial.
-- La bannière de l'ancien roi de l'île d'Elbe. -- Offre à
Napoléon III, après Sedan. -- La bibliothèque de l'Empereur.
-- Souvenir de Victor Hugo. Le premier mot du poète. -- Un
enterrement aux flambeaux. Cagoules noires et cagoules
blanches. Dans la paix des limbes. -- Les différentes routes
de l'île. 97
II. Le golfe de Procchio et la montagne de Jupiter. -- Soir
tempétueux et morne tristesse. -- L'ascension du Monte
Giove. -- Un village dans les nuées. -- L'Ermitage de la
Madone et la «Sedia di Napoleone». -- Le vieux gardien de
l'infini. «Bastia, Signor!». Vision sublime. -- La côte
orientale de l'île. Capoliveri et Porto-Longone. -- La gorge
de Monserrat. -- Rio 1 Marina et le monde du fer. 109
III. Napoléon, roi de l'île d'Elbe. -- Installation aux
Mulini. -- L'Empereur à la gorge de Monserrat. -- San
Martino Saint-Cloud. La salle des Pyramides et le plafond
aux deux colombes. Le lit de Bertrand. La salle de bain et
le miroir de la Vérité. -- L'Empereur transporte ses pénates
sur le Monte Giove. -- Elbe perdue pour la France. --
L'ancien Musée de San Martino. Essai de reconstitution par
le propriétaire actuel. Le lit de Madame Mère. -- Où il faut
chercher à Elbe les vraies reliques impériales. «Apollon
gardant ses troupeaux.» Éventail et bijoux de la princesse
Pauline. Les clefs de Porto-Ferraio. Autographes. La robe de
la signorina Squarci. -- L'église de l'archiconfrérie du
Très-Saint-Sacrement. La «Pieta» de l'Empereur. Les
broderies de soie des Mulini. -- Le vieil aveugle de
Porto-Ferraio. 121
D'ALEXANDRETTE AU COUDE DE L'EUPHRATE
Par _M. VICTOR CHAPOT_
_membre de l'École française d'Athènes._
I. -- Alexandrette et la montée de Beïlan. -- Antioche et
l'Oronte; excursions à Daphné et à Soueidieh. -- La route
d'Alep par le Kasr-el-Benat et Dana. -- Premier aperçu
d'Alep. 133
II. -- Ma caravane. -- Village d'Yazides. -- Nisib. --
Première rencontre avec l'Euphrate. -- Biredjik. --
Souvenirs des Hétéens. -- Excursion à Resapha. -- Comment
atteindre Ras-el-Aïn? Comment le quitter? -- Enfin à Orfa! 145
III. -- Séjour à Orfa. -- Samosate. -- Vallée accidentée de
l'Euphrate. -- Roum-Kaleh et Aïntab. -- Court repos à Alep.
-- Saint-Syméon et l'Alma-Dagh. -- Huit jours trappiste! --
Conclusion pessimiste. 157
LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES
Par _M. RAYMOND BEL_
À qui les Nouvelles-Hébrides: France, Angleterre ou
Australie? Le condominium anglo-français de 1887. --
L'oeuvre de M. Higginson. -- Situation actuelle des îles. --
L'influence anglo-australienne. -- Les ressources des
Nouvelles-Hébrides. -- Leur avenir. 169
LA RUSSIE, RACE COLONISATRICE
Par _M. ALBERT THOMAS_
I. -- Moscou. -- Une déception. -- Le Kreml, acropole
sacrée. -- Les églises, les palais: deux époques. 182
II. -- Moscou, la ville et les faubourgs. -- La bourgeoisie
moscovite. -- Changement de paysage; Nijni-Novgorod: le
Kreml et la ville. 193
III. -- La foire de Nijni: marchandises et marchands. --
L'oeuvre du commerce. -- Sur la Volga. -- À bord du
_Sviatoslav_. -- Une visite à Kazan. -- La «sainte mère
Volga». 205
IV. -- De Samara à Tomsk. -- La vie du train. -- Les
passagers et l'équipage: les soirées. -- Dans le steppe:
l'effort des hommes. -- Les émigrants. 217
V. -- Tomsk. -- La mêlée des races. -- Anciens et nouveaux
fonctionnaires. -- L'Université de Tomsk. -- Le rôle de
l'État dans l'oeuvre de colonisation. 229
VI. -- Heures de retour. -- Dans l'Oural. -- La
Grande-Russie. -- Conclusion. 241
LUGANO, LA VILLE DES FRESQUES
Par _M. GERSPACH_
La petite ville de Lugano; ses charmes; son lac. -- Un peu
d'histoire et de géographie. -- La cathédrale de
Saint-Laurent. -- L'église Sainte-Marie-des-Anges. --
Lugano, la ville des fresques. -- L'oeuvre du Luini. --
Procédés employés pour le transfert des fresques. 253
SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE
Par _M. ÉMILE DESCHAMPS_
I. -- Woo-Sung. -- Au débarcadère. -- La Concession
française. -- La Cité chinoise. -- Retour à notre
concession. -- La police municipale et la prison. -- La
cangue et le bambou. -- Les exécutions. -- Le corps de
volontaires. -- Émeutes. -- Les conseils municipaux. 265
II. -- L'établissement des jésuites de Zi-ka-oueï. --
Pharmacie chinoise. -- Le camp de Kou-ka-za. -- La fumerie
d'opium. -- Le charnier des enfants trouvés. -- Le
fournisseur des ombres. -- La concession internationale. --
Jardin chinois. -- Le Bund. -- La pagode de Long-hoa. --
Fou-tchéou-road. -- Statistique. 277
L'ÉDUCATION DES NÈGRES AUX ÉTATS-UNIS
Par _M. BARGY_
Le problème de la civilisation des nègres. -- L'Institut
Hampton, en Virginie. -- La vie de Booker T. Washington. --
L'école professionnelle de Tuskegee, en Alabama. --
Conciliateurs et agitateurs. -- Le vote des nègres et la
casuistique de la Constitution. 289
À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE
Par _le Major PERCY MOLESWORTH SYKES_
_Consul général de S. M. Britannique au Khorassan_.
I. -- Arrivée à Astrabad. -- Ancienne importance de la
ville. -- Le pays des Turkomans: à travers le steppe et les
Collines Noires. -- Le Khorassan. -- Mechhed: sa mosquée;
son commerce. -- Le désert de Lout. -- Sur la route de
Kirman. 301
II. -- La province de Kirman. -- Géographie: la flore, la
faune; l'administration, l'armée. -- Histoire: invasions et
dévastations. -- La ville de Kirman, capitale de la
province. -- Une saison sur le plateau de Sardou. 313
III. -- En Baloutchistan. -- Le Makran: la côte du golfe
Arabique. -- Histoire et géographie du Makran. -- Le Sarhad. 325
IV. -- Délimitation à la frontière perso-baloutche. -- De
Kirman à la ville-frontière de Kouak. -- La Commission de
délimitation. -- Question de préséance. -- L'oeuvre de la
Commission. -- De Kouak à Kélat. 337
V. -- Le Seistan: son histoire. -- Le delta du Helmand. --
Comparaison du Seistan et de l'Égypte. -- Excursions dans le
Helmand. -- Retour par Yezd à Kirman. 349
AUX RUINES D'ANGKOR
Par _M. le Vicomte DE MIRAMON-FARGUES_
De Saïgon à Pnôm-penh et à Compong-Chuang. -- À la rame sur
le Grand-Lac. -- Les charrettes cambodgiennes. -- Siem-Réap.
-- Le temple d'Angkor. -- Angkor-Tom -- Décadence de la
civilisation khmer. -- Rencontre du second roi du Cambodge.
-- Oudong-la-Superbe, capitale du père de Norodom. -- Le
palais de Norodom à Pnôm-penh. -- Pourquoi la France ne
devrait pas abandonner au Siam le territoire d'Angkor. 361
EN ROUMANIE
Par _M. Th. HEBBELYNCK_
I. -- De Budapest à Petrozeny. -- Un mot d'histoire. -- La
vallée du Jiul. -- Les Boyards et les Tziganes. -- Le marché
de Targu Jiul. -- Le monastère de Tismana. 373
II. -- Le monastère d'Horezu. -- Excursion à Bistritza. --
Romnicu et le défilé de la Tour-Rouge. -- De Curtea de Arges
à Campolung. -- Défilé de Dimboviciora. 385
III. -- Bucarest, aspect de la ville. -- Les mines de sel de
Slanic. -- Les sources de pétrole de Doftana. -- Sinaïa,
promenade dans la forêt. -- Busteni et le domaine de la
Couronne. 397
CROQUIS HOLLANDAIS
Par _M. Lud. GEORGES HAMÖN_
_Photographies de l'auteur._
I. -- Une ville hollandaise. -- Middelburg. -- Les nuages.
-- Les _boerin_. -- La maison. -- L'éclusier. -- Le marché.
-- Le village hollandais. -- Zoutelande. -- Les bons
aubergistes. -- Une soirée locale. -- Les sabots des petits
enfants. -- La kermesse. -- La piété du Hollandais. 410
II. -- Rencontre sur la route. -- Le beau cavalier. -- Un
déjeuner décevant. -- Le père Kick. 421
III. -- La terre hollandaise. -- L'eau. -- Les moulins. --
La culture. -- Les polders. -- Les digues. -- Origine de la
Hollande. -- Une nuit à Veere. -- Wemeldingen. -- Les cinq
jeunes filles. -- Flirt muet. -- Le pochard. -- La vie sur
l'eau. 423
IV. -- Le pêcheur hollandais. -- Volendam. -- La lessive. --
Les marmots. -- Les canards. -- La pêche au hareng. -- Le
fils du pêcheur. -- Une île singulière: Marken. -- Au milieu
des eaux. -- Les maisons. -- Les moeurs. -- Les jeunes
filles. -- Perspective. -- La tourbe et les tourbières. --
Produit national. -- Les tourbières hautes et basses. --
Houille locale. 433
ABYDOS
dans les temps anciens et dans les temps modernes
Par _M. E. AMELINEAU_
Légende d'Osiris. -- Histoire d'Abydos à travers les
dynasties, à l'époque chrétienne. -- Ses monuments et leur
spoliation. -- Ses habitants actuels et leurs moeurs. 445
VOYAGE DU PRINCE SCIPION BORGHÈSE AUX MONTS CÉLESTES
Par _M. JULES BROCHEREL_
I. -- De Tachkent à Prjevalsk. -- La ville de Tachkent. --
En tarentass. -- Tchimkent. -- Aoulié-Ata. -- Tokmak. -- Les
gorges de Bouam. -- Le lac Issik-Koul. -- Prjevalsk. -- Un
chef kirghize. 457
II. -- La vallée de Tomghent. -- Un aoul kirghize. -- La
traversée du col de Tomghent. -- Chevaux alpinistes. -- Une
vallée déserte. -- Le Kizil-tao. -- Le Saridjass. --
Troupeaux de chevaux. -- La vallée de Kachkateur. -- En vue
du Khan-Tengri. 469
III. -- Sur le col de Tuz. -- Rencontre d'antilopes. -- La
vallée d'Inghiltchik. -- Le «tchiou mouz». -- Un chef
kirghize. -- Les gorges d'Attiaïlo. -- L'aoul d'Oustchiar.
-- Arrêtés par les rochers. 481
IV. -- Vers l'aiguille d'Oustchiar. -- L'aoul de Kaende. --
En vue du Khan-Tengri. -- Le glacier de Kaende. -- Bloqués
par la neige. -- Nous songeons au retour. -- Dans la vallée
de l'Irtach. -- Chez le kaltchè. -- Cuisine de Kirghize. --
Fin des travaux topographiques. -- Un enterrement kirghize. 493
V. -- L'heure du retour. -- La vallée d'Irtach. -- Nous
retrouvons la douane. -- Arrivée à Prjevalsk. -- La
dispersion. 505
VI. -- Les Khirghizes. -- L'origine de la race. -- Kazaks et
Khirghizes. -- Le classement des Bourouts. -- Le costume
khirghize. -- La yourte. -- Moeurs et coutumes khirghizes.
-- Mariages khirghizes. -- Conclusion. 507
L'ARCHIPEL DES FEROÉ
Par _Mlle ANNA SEE_
Première escale: Trangisvaag. -- Thorshavn, capitale de
l'Archipel; le port, la ville. -- Un peu d'histoire. -- La
vie végétative des Feroïens. -- La pêche aux dauphins. -- La
pêche aux baleines. -- Excursions diverses à travers
l'Archipel. 517
PONDICHÉRY
chef-lieu de l'Inde française
Par _M. G. VERSCHUUR_
Accès difficile de Pondichéry par mer. -- Ville blanche et
ville indienne. -- Le palais du Gouvernement. -- Les hôtels
de nos colonies. -- Enclaves anglaises. -- La population;
les enfants. -- Architecture et religion. -- Commerce. --
L'avenir de Pondichéry. -- Le marché. -- Les écoles. -- La
fièvre de la politique. 529
UNE PEUPLADE MALGACHE LES TANALA DE L'IKONGO
Par _M. le Lieutenant ARDANT DU PICQ_
I. -- Géographie et histoire de l'Ikongo. -- Les Tanala. --
Organisation sociale. Tribu, clan, famille. -- Les lois. 541
II. -- Religion et superstitions. -- Culte des morts. --
Devins et sorciers. -- Le Sikidy. -- La science. --
Astrologie. -- L'écriture. -- L'art. -- Le vêtement et la
parure. -- L'habitation. -- La danse. -- La musique. -- La
poésie. 553
LA RÉGION DU BOU HEDMA
(sud tunisien)
Par _M. Ch. MAUMENÉ_
Le chemin de fer Sfax-Gafsa. -- Maharess. -- Lella Mazouna.
-- La forêt de gommiers. -- La source des Trois Palmiers. --
Le Bou Hedma. -- Un groupe mégalithique. -- Renseignements
indigènes. -- L'oued Hadedj et ses sources chaudes. -- La
plaine des Ouled bou Saad et Sidi haoua el oued. -- Bir
Saad. -- Manoubia. -- Khrangat Touninn. -- Sakket. -- Sened.
-- Ogla Zagoufta. -- La plaine et le village de Mech. --
Sidi Abd el-Aziz. 565
DE TOLÈDE À GRENADE
Par _Mme JANE DIEULAFOY_
I. -- L'aspect de la Castille. -- Les troupeaux en
_transhumance_. -- La Mesta. -- Le Tage et ses poètes. -- La
Cuesta del Carmel. -- Le Cristo de la Luz. -- La machine
hydraulique de Jualino Turriano. -- Le Zocodover. -- Vieux
palais et anciennes synagogues. -- Les Juifs de Tolède. --
Un souvenir de l'inondation du Tage. 577
II. -- Le Taller del Moro et le Salon de la Casa de Mesa. --
Les pupilles de l'évêque Siliceo. -- Santo Tomé et l'oeuvre
du Greco. -- La mosquée de Tolède et la reine Constance. --
Juan Guaz, premier architecte de la Cathédrale. -- Ses
transformations et adjonctions. -- Souvenirs de las Navas.
-- Le tombeau du cardinal de Mendoza. Isabelle la Catholique
est son exécutrice testamentaire. -- Ximénès. -- Le rite
mozarabe. -- Alvaro de Luda. -- Le porte-bannière d'Isabelle
à la bataille de Toro. 589
III. -- Entrée d'Isabelle et de Ferdinand, d'après les
chroniques. -- San Juan de los Reyes. -- L'hôpital de Santa
Cruz. -- Les Soeurs de Saint-Vincent de Paul. -- Les
portraits fameux de l'Université. -- L'ange et la peste. --
Sainte-Léocadie. -- El Cristo de la Vega. -- Le soleil
couchant sur les pinacles de San Juan de los Reyes. 601
IV. -- Les «cigarrales». -- Le pont San Martino et son
architecte. -- Dévouement conjugal. -- L'inscription de
l'Hôtel de Ville. -- Cordoue, l'Athènes de l'Occident. -- Sa
mosquée. -- Ses fils les plus illustres. -- Gonzalve de
Cordoue. -- Les comptes du _Gran Capitan_. -- Juan de Mena.
-- Doña Maria de Parèdes. -- L'industrie des cuirs repoussés
et dorés. 613
TOME XI, NOUVELLE SÉRIE.--23e LIV. Nº 23.--10 Juin 1905
[Illustration: Les quais sont animés par la population grouillante des
chinois (page 266).--D'après une photographie.]
SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE
Par M. ÉMILE DESCHAMPS.
I. -- Woo-sung. -- Au débarcadère. -- La concession française. --
La cité chinoise. -- Retour à notre concession. -- La police
municipale et la prison. -- La cangue et le bambou. -- Les
exécutions. -- Le corps de volontaires. -- Émeutes. -- Les
conseils municipaux.
[Illustration: Acteurs du théâtre chinois.--D'après une photographie.]
Shanghaï, qui signifie «près de la mer», est une ville très ancienne,
puisqu'elle est mentionnée déjà en 249 avant Jésus-Christ, et qu'elle
fut le siège, il y a deux mille ans, d'une importante industrie
cotonnière. Au XIe siècle, un bureau de douanes y fut établi; et elle
devint cité de troisième ordre (_hsinn_) au XIVe siècle.
C'est aujourd'hui la ville principale de la province de Kiang-sou, le
plus au nord des cinq grands ports chinois ouverts au commerce
européen par le traité de Nan-king. Elle est située sur une vaste
plaine basse, au sol alluvial très riche, à 22 kilomètres du nouveau
port à traité Woo-sung (prononcez Ou-soung), à l'estuaire du Yang-tsé,
sur le Ouang-pô, au point où la petite rivière de Sou-tchéou se jette
dans ce dernier. Les collines les plus rapprochées de la ville, qui
n'ont qu'une centaine de mètres de hauteur, sont à plus de 50
kilomètres à l'ouest.
Elle est partagée en trois parties distinctes, dont deux régies
chacune par une municipalité spéciale d'après des règlements datant
déjà de loin, la concession internationale et la concession française;
la troisième est formée par la cité chinoise, dans le gouvernement de
laquelle les puissances étrangères n'ont rien à voir.
Nominalement, le terrain des concessions appartient toujours à
l'empereur de Chine, mais il est donné à perpétuité, moyennant 1 500
sapèques--la monnaie de cuivre courante, percée d'un trou carré dont
il faut plus de 800 pour un dollar de 2 francs environ,--ce qui
équivaut à un dollar et demi, par _mow_ (1/6e d'acre), mesure locale
de surface pour les terrains.
À Woo-sung, à l'embouchure du Yang-tsé, où arrivent les courriers et
où stationnent les grands navires que leur tirant d'eau empêche de
remonter jusqu'à Shanghaï, on ne voit que les forts chinois
aujourd'hui démantelés, quelques constructions et des jonques. Des
chaloupes à vapeur, que possèdent toutes les compagnies, apportent
dépêches et voyageurs à l'arrivée, et les emmènent au départ. Tout le
long de ce trajet d'une heure et demie, ce ne sont, sur les rives du
grand fleuve, à côté de terres incultes, inondées, qu'entrepôts,
fabriques, ateliers de construction, dépôts de toutes sortes, de plus
en plus denses et importants au fur et à mesure qu'on se rapproche de
la métropole. Le panorama de la ville, de ce côté, a un aspect très
européen et s'étend sur un grand espace, puisque les quais, tout le
long de l'enfoncement que fait la rivière à ce point, ont 8 kilomètres
1/2 de développement, y compris les quais chinois.
Nous débarquons à l'appontement réservé des Messageries Maritimes, sur
le quai de France, le quai de notre concession: l'horizon n'a rien de
chinois, et, n'était la population, sur ce quai très large, ombragé,
très beau, avec, en face, sur une ligne, les jolies constructions de
la banque de l'Indo-Chine, de l'hôtel des Messageries Maritimes, du
Consulat général de France, on pourrait se croire tout aussi bien
arrivé dans n'importe quel grand port européen. Mais voici l'illusion
qui cesse au passage d'un de ces véhicules, si nombreux dans le pays,
si utiles, servant à la fois de moyen de transport pour les
marchandises et d'omnibus pour les indigènes, qui portent le nom
barbare anglais de _wheel-barrow_, et que nous appelons tout
simplement des brouettes.
Ce curieux véhicule est purement chinois. C'est une roue, sur laquelle
sont établis deux bancs séparés par un intervalle formant dossier. De
très lourds colis peuvent se transporter au moyen de cet instrument,
qui est aussi l'omnibus du pauvre, coûtant seulement quelques
centimes, mais qui ne fait que «du deux» à l'heure. Quittons le quai à
l'entrée de la rue principale de notre concession, rue du Consulat,
encombrée à ce moment de _rickschwâs_, l'agréable voiturette de tout
l'Extrême-Orient, la plus belle invention japonaise. L'illusion peut
durer quelque temps avec la belle construction de notre Consulat
général à droite, et de fort belles bâtisses en briques à gauche,
pendant 250 mètres environ, jusqu'à la rue Montauban, où s'élèvent un
hôtel français et notre bureau de poste. Mais après, l'aspect est bien
chinois, grâce aux petites maisons de bois qui s'élèvent en un mois et
brûlent comme des allumettes, aux boutiques côte à côte, à
l'irrégularité du sol et au grouillement de sa population; et le
voyageur qui, ayant débarqué sur le quai de l'autre concession, à
voies larges, à l'aspect européen qui se dégage des confortables
constructions, de la régularité et de la propreté des rues, passerait
en voiture sur la nôtre, la pourrait reconnaître aux seuls cahots de
son véhicule. Cette rue du Consulat, notre principale artère, d'un
bout à l'autre, sur une longueur de 1 kilomètre et quelques centaines
de mètres (1 kil. 400), est tout le long de l'année en travail
d'empierrage. Mais poursuivons. Vers le milieu de la rue, la
Municipalité française a une belle prestance avec son jardin que
domine la statue de bronze de l'amiral Protet, tué à l'attaque de
Nan-yao, le 17 mai 1862. Plus loin, nous rencontrons le plus important
de nos quatre postes de police, celui de l'Ouest,--un grand monument
de pierre, avec cour d'entrée et cour centrale, constituant aussi un
poste militaire, placé au bord des limites de l'ancienne concession.
Au delà, après le canal à boue noire, puant, c'est la nouvelle
acquisition française qui date de 1899, de 1 kilomètre de large sur
autant de longueur, hier couverte de terrains vagues, de broussailles
dans lesquelles se délectaient les fervents de la chasse, aujourd'hui
tracée de longues voies qui, si elles sont pour la plupart désertes,
se piquent ici et là de constructions et présenteront bientôt l'aspect
d'une ville.
[Illustration: Plan de Shanghaï.]
Si nous regardons la carte, nous voyons que notre concession française
s'étend sur le Ouang-pô et autour de la cité chinoise pour une bonne
partie, sur une longueur maxima en ligne droite de 2 kil. 450 mètres,
de la rivière à l'extrémité de la rue Si-kiang, et une largeur maxima
de 900 mètres à la hauteur de cette dernière. Les quais ont cependant
un développement un peu plus grand, de près de 1 200 mètres. Au nord,
elle est bordée par la concession internationale. Entre celle-ci et la
cité, à sa partie la plus étroite, on ne trouve pas plus de 225
mètres. La surface entière est divisée en 725 lots cadastraux et
bordée entièrement par des canaux qui suivent le cours des marées, et
sont ainsi à sec une partie de la journée, montrant une boue noire,
désagréablement odorante, berceau de nuées de moustiques, en été, et
de quelques fièvres légères.
[Illustration: Shanghaï est sillonnée de canaux qui, à marée basse,
montrent une boue noire et mal odorante.--Photographie de Mlle Hélène
de Harven.]
À l'extrémité sud-ouest s'étend le camp de Kou-ka-za, propriété
municipale qui ne tient pas, je ne sais pourquoi, au territoire
concédé. La rue de Si-kiang, appelée plus communément «route du Camp»,
se continue, sur territoire chinois, par une route dénommée avenue
Paul-Brunat, du nom d'un négociant, président du Conseil municipal. La
route qui part du sud de la cité, du faubourg de Tong-ka-dou et va à
Zi-ka-wei, à 8 kilomètres de là, est une route française. Elle se
bifurque, à 1 300 mètres de ce faubourg, pour aller rejoindre d'un
côté notre concession, de l'autre, l'arsenal de Kiang-nan, sur le
Ouang-pô, près des bassins d'infiltration des eaux de notre
concession, qui sont également propriété française. Tout cet espace,
situé entre la ville et Zi-ka-wei, jusqu'aux terrains formant marais
qui bordent la rivière au sud, est occupé par des jardins potagers,
des terrains incultes, des tumuli innombrables, grands et petits,
anciens et récents, qui mamelonnent l'horizon de vagues de verdure
sauvage. À l'extrémité des marais, à 1 kilomètre dans l'ouest, s'élève
la pagode de Long-hoa, une des curiosités que visitent les étrangers,
et que nous verrons plus loin.
Arrêtons là, pour le moment, la froide description de la ville. Le
voyageur aime à voir d'abord, d'une ville, d'un pays, la partie la
plus curieuse, et il ne s'inquiète point, auparavant, d'une foule de
détails qui lui viennent ensuite, soit au courant des promenades, soit
dans les causeries avec les habitants. Or ici, la partie la plus
intéressante pour l'Européen est certainement la ville chinoise, la
Cité.
La Cité, entièrement séparée des concessions, est entourée par des
canaux qui, comme les autres, se remplissent à marée liante, et
laissent à découvert leur boue noire, infecte, aux basses eaux, et par
un mur à créneaux, vieux, lézardé, en vieilles briques que le temps a
noircies, de près de 5 kilomètres de circuit. Ces murs datent de
l'époque de l'invasion japonaise, à la fin du XVIe siècle et sont le
souvenir curieux d'une civilisation déjà très avancée.
L'intérieur de cet espace circulaire est la vraie
Chine,--amoncellement de constructions de bois, neuves ou séculaires,
sur lequel il semble que le génie des labyrinthes ait plané pour le
tracé des voies de communication. Rien ne saurait donner une idée
approximative de l'imbroglio de ce tracé: des ruelles courtes,
boueuses, sentant simplement l'humide ou le moisi, ou empoisonnant
l'atmosphère; se coupant dans tous les sens, arrêtées dans leur
développement par des terrains vagues, ou des places publiques, ou des
jardins, ou des lacs, ou des canaux, ou des ponts; bifurquant suivant
tous les angles de la boussole, aboutissant à des impasses, à des
boutiques, à des dépotoirs, à des espaces cultivés; bordées de petits
magasins, de murs écroulés, de planches neuves ou de barrières
pourries, de tas d'immondices ou de déblais, de fondrières ou de
trous; ici elles sont éclairées par la lumière qui tombe du ciel; là,
on les voit couvertes de vieilleries ou tapies sous l'ombre des nippes
mises à sécher sur des bambous. La saleté commence à l'entrée, à une
zone qui semble lui avoir été abandonnée, des deux côtés du canal, où
des barques viennent déposer aux portes, pour s'y amonceler, les
faïences, grandes et petites, surtout les grandes jarres peintes qui
servent aux industries locales.
Dans les rues qui aboutissent aux portes, il y a quelque régularité,
moins de boue peut-être; les boutiques y sont quelquefois luxueuses,
riches même et bien tenues, suivant les métiers; mais petites, se
touchant toutes, vieilleries de bois vermoulu que l'humidité et la
couche de crasse humaine empêchent seules de flamber dix fois par an.
Puis, au fur et à mesure que l'on s'enfonce, l'irrégularité augmente:
un kaléidoscope qui semblerait impossible à décrire, tant il déroute.
Il y a des espaces assez pittoresques: des places avec quelques
constructions de style chinois en étages, des temples aux toits
superposés et aux angles relevés, où des touches brillent sur des
détails d'ornementation, des têtes de cerbères dorés. Mais aucun
endroit ne supporte l'examen de près. Sur la plupart de ces
constructions, le temps a mis sa patine de vieillesse; elles semblent
enfumées comme avec intention, couvertes d'une lèpre incurable. On en
voit de réparées, ou soutenues par des matériaux nouveaux, ou
agrandies, et alors ces adjonctions font le même effet que ferait une
pièce de toile blanche mise à recouvrir une déchirure dans un drap
noir. On s'étonne d'en voir debout qui semblent, avec leurs matériaux
pourris jusque dans le tréfonds, toutes prêtes à s'affaisser, à tomber
en poussière d'ordure.
[Illustration: Panorama de Shanghaï.--D'après une photographie.]
Mais si telle est l'impression générale que l'on retire d'une vue
d'ensemble, celle qui découle de l'examen plus attentif des rues et
des boutiques est, sinon plus agréable, au moins différente. C'est la
vie affairée, calme, mais travailleuse, l'agitation mesurée, mais
persévérante et obstinée. Les ruelles sont très mouvementées, surtout
aux environs des portes, où l'encombrement est typique, le matin et le
soir, aux heures de la rentrée et de la sortie des ouvriers, ou près
des concessions. Dans les boutiques, on travaille et on ne s'y dérange
pas beaucoup pour les chalands, même si ceux-ci sont des Européens.
Les plus intéressantes à voir, sous la direction d'un guide
indispensable pour cette visite, sont celles où se travaille l'ivoire
transformé en bouddhas ventrus, en têtes de cannes, en statuettes
minuscules, en boîtes découpées à jour et en ces mille petits articles
que nous connaissons en France depuis longtemps. Puis des marchands de
bougies: les Chinois excellent à l'ornementation des bougies, qui
n'ont rien de stéarique, jaunes, tendres, d'une pâte qui se laisse
aisément modeler, et ce n'est pas un spectacle commun que de les voir
travailler à des reliefs de plus de 1 centimètre de hauteur, sur toute
la surface d'un cierge de 1m50 de longueur, avec, pour tout
instrument..., un morceau de navet et leurs doigts. À part ces pièces
artistiques, réservées pour les grandes occasions et que peuvent
s'offrir seuls les riches Chinois, il y a une infinité d'autres types,
depuis la chandelle modeste du pauvre, jusqu'à la fine baguette plus
ou moins odorante qui se brûle partout, à la maison, au temple ou à la
rue. Les marchands de soieries, d'éventails, de lanternes, sont
évidemment nombreux; mais cela est connu. Voici un industriel qui
façonne les petites cyprées marines, le joli coquillage qui servira à
orner la coiffure en forme de diadème, en étoffe rouge ou verte, des
enfants; il est occupé à les percer de part en part en longueur.
Jadis, on mettait dans ces coiffures des dents humaines qui ont,
paraît-il, plus de pouvoir sur les esprits; mais l'esthétique, pour
une fois, a pris le dessus sur la superstition, et la cyprée a été
substituée à la dent.
[Illustration: Dans la ville chinoise, les «camelots» sont nombreux,
qui débitent en plein vent des marchandises ou des légendes
extraordinaires.--D'après une photographie.]
Voici encore un conteur de légendes, que je suppose prises dans
l'histoire même de la Chine, qui en fourmille. Assis ou debout, il
parle sans arrêt, avec des gestes expressifs, des mouvements d'yeux,
de la tête ou des bras, qui en font un acteur. Autour de lui, une
foule attentive l'écoute, droite, derrière deux ou trois bancs qui
doivent constituer les premières classes de cette salle de conférences
en plein vent. Et c'est plaisir que de voir le vif intérêt que
soulève, autour de lui, le pauvre diable qui va parler pendant une
heure pour quelques sapèques que donneront les spectateurs assis. Un
peu plus loin, une fabrique de «sauce de haricots», sorte de condiment
marron foncé, très salé, qui se met dans tous les plats, comme la
sauce anglaise, et n'est point mauvaise; par contre, la vue de ces
innombrables barils remplis d'une substance grumeleuse, variée de
couleur depuis le gris jusqu'au noir, haricots en fermentation, à ciel
ouvert, n'a absolument rien d'engageant. Le marché au jade, la pierre
qui a, pour le Chinois, plus de valeur que l'or même, quand il est
très beau, ou plutôt le marché au faux jade, ornements de tête en
forme de larmes aplaties, têtes de longues aiguilles qui servent à la
coiffure des femmes, attire en ce lieu un coin de place à aspect de
Bourse, une foule de femmes vêtues de blanc qui, avec la tranquillité
de prêtres bouddhiques en extase, discutent un prix pendant une heure
avant d'acheter. Les marchands d'oiseaux et de petits poissons rouges
sont parmi les plus intéressants de ces commerçants locaux, et
étonnent peut-être plus que les autres. Ils étonnent, parce que leurs
petits animaux, bien que coûtant peu, sont un luxe; que dans ce milieu
de travail incessant et de pauvreté, il est singulier qu'un luxe se
porte sur ces petites bêtes fragiles, qui vivent très peu!
Mais le Chinois, qui ne paraît pas avoir un grand amour pour ses
semblables, semble adorer les petites bêtes. Ainsi la sauterelle a sa
saison, du printemps jusqu'au mois d'août, et se vend en quantité sous
trois espèces: la verte, à la tarière recourbée; une autre très
noire, comme notre grillon des champs, et une troisième à forme
ordinaire, mais très petite, de pas plus de 1 centimètre de longueur.
Les unes et les autres sont mises isolées, dans de petites boîtes de
bois, de corne ou d'ivoire, les plus communes dans de minuscules
paniers faits de quelques brins de feuilles de bambou tressées.
Singulier peuple dont le coeur est aussi dur que la pierre, qui est
insensible aux misères et aux souffrances humaines, qui regarde couper
le cou d'un condamné avec la même indifférence que nous apporterions à
voir trancher la tête d'un pavot, et se prend d'un extraordinaire
amour pour de petites bêtes, petits oiseaux, minuscules poissons,
imperceptibles sauterelles!
Les restaurants en plein vent sont partout: quelques bancs,
ignoblement sales, sur lesquels s'étale une vaisselle extraordinaire
d'usure, des soucoupes, des baguettes de bois et des plats pleins de
mixtures diverses, salades qui défient toute description. Il y a
cependant une sorte de vermicelle épais, qui aurait bon aspect dans un
autre milieu et dont le Chinois semble friand, car on en voit
beaucoup. Quelque chose me gâte mon tableau rapide, et je le passerais
volontiers s'il ne donnait pas, dans ce milieu inchangé depuis des
siècles, une note drôle, et si un voyageur ne devait, avant tout,
avoir souci de la vérité: c'est le phonographe. J'en ai vu deux, sur
un trépied, au milieu de la voie et de la foule, avec, à chacun, des
Chinois déguenillés, écoutant aux cornets de caoutchouc je ne sais
quoi, peut-être quelque chanson chinoise des petites chanteuses de
Fou-tchéou-road de la Concession internationale,--le quartier joyeux
de Shanghaï. C'est la seule intrusion moderne que l'on puisse trouver,
d'ailleurs, dans une visite rapide. Les dentistes, comme partout,
étalent des monceaux de molaires et d'incisives. Les débitants de
bonne aventure, en boutique ou sous une simple toile tendue sut quatre
pieux, sont nombreux et ne montrent, avec leurs enseignes à caractères
hiéroglyphiques, que des bandes de papier couvert d'écriture et des
cartes du ciel chinois.
Évidemment, il n'y a pas de véhicules dans la Cité; comment, en effet,
pourrait circuler une voiture ou même une simple brouette? Mais le
voyageur est quelquefois arrêté par un palanquin tenant la largeur
entière de la rue, et que des coolies portent généralement en courant
aussi vite qu'ils le peuvent, ce qui les oblige à pousser des cris de
paon pour faire déblayer la voie, où le garage n'est pas toujours
facile. Les porteurs d'eau, dans deux grands seaux pendant aux deux
extrémités d'un bambou, sont encore plus gênants, parce qu'ils ne
s'arrêtent jamais et ne crient pas toujours gare. Mais quand ils ne
portent que de l'eau, il n'y a encore que demi-mal: la vidange, portée
de même, est autrement plus terrible à rencontrer.
[Illustration: Le poste de l'ouest, un des quatre postes où s'abrite
la milice de la concession française (page 272).--D'après une
photographie.]
Les mendiants sont encore parmi les spectacles ordinaires de la rue
chinoise. On sait que la mendicité est, en Chine, une institution qui
a son chapitre au budget de la ville. À Shanghaï, il y a un chef des
mendiants qui a payé sa «charge» quelques milliers de dollars et en
retire de belles rentes. Il ne mendie pas, évidemment, lui-même, mais
nul ne peut se livrer à l'exercice de cette «profession» sans sa
permission et sa licence écrite. L'aspect que prend parfois un
mendiant chinois dépasse tout ce que l'imagination peut concevoir de
plus repoussant. J'en ai rencontré un exemple dans la personne d'une
femme étendue en travers d'une rue étroite, la tête et les pieds dans
la boue, effrayante loque humaine, qui semblait un cadavre jeté là, et
vivant cependant dans l'attente des sapèques. Et pareil spectacle
était moins une exception que la règle, constatée souvent.
[Illustration: La population ordinaire qui grouille dans les rues de
la ville chinoise de Shanghaï (page 268).]
On ne saurait se faire une idée de la difficulté qu'éprouve le
voyageur à saisir des notes au passage, tant est grande la
multiplicité des détails nouveaux dans l'imbroglio des petites ruelles
et l'incompréhensible dessin de leur labyrinthe, au coeur même de la
cité. Si l'on sort de cette partie centrale où, sur quelques points
seuls, l'espace n'a pas été ménagé pour une maison de thé, un lac, un
temple, une place publique, on arrive à ce qu'on pourrait croire la
campagne, avec des sentiers, des jardins, des champs, de petits ponts
de pierre et des habitations éparpillées. Et il en est ainsi, je
crois, de toutes les villes chinoises.
[Illustration: Les coolies conducteurs de brouettes attendent
nonchalamment l'arrivée du client (page 266).--Photographies de Mlle
H. de Harven.]
Retournons, maintenant, sur notre bon sol français.
Les rues de notre concession, comme celles de la concession
internationale, sont à peu près, ou perpendiculaires, ou parallèles à
la rivière. Mais, tandis que les nôtres portent des noms choisis un
peu partout, glorifiant même des illustrations locales vivantes, chez
nos voisins les perpendiculaires sont désignées par des noms de villes
chinoises, comme «Peking-road, Fou-tchéou-road, Nanking-road», et les
parallèles par des noms de provinces, comme «Sé-tchouen-road,
Hou-nan-road, Tché-kiang-road». Chez nos voisins, il faut bien le
dire, la ville est plus belle, avec tout un grand quartier presque
entièrement européen, de beaux immeubles et de grands magasins. On y
sent que les règlements municipaux y sont mieux observés et que les
puissants propriétaires s'y soumettent tout comme les autres. Chez
nous, si l'on excepte le quai, le bout de la rue principale par où
nous sommes entrés et la rue courte où s'élève le monument de la
Poste, tout le reste est chinois, avec quelques bâtisses isolées, les
quatre postes de police, et quelques maisons particulières sur la
route du Camp, comme les maisons Yu-sin, à l'extrémité de celle-ci. Il
y a bien des règlements qui obligent les propriétaires des maisons en
bordure à les reconstruire, le cas échéant, soit en pierres, soit en
briques, sur la façade, tout au moins, et à l'alignement; mais lorsque
ces propriétaires sont des personnages influents, ou représentent une
haute autorité collective, les règlements sont impunément violés. Les
maisons de pierres coûtent cher et rapportent, par conséquent, moins.
En un mois de travail, la maison chinoise est élevée et se loue
immédiatement.
[Illustration: Une maison de thé dans la cité chinoise.--D'après une
photographie.]
Et les Français continuent à habiter la concession internationale,--on
pourrait dire anglaise,--à y avoir leurs bureaux, faute de pouvoir
trouver à se loger chez eux, pour le plus grand bénéfice de ces
voisins tout-puissants. Plus qu'en aucune autre colonie, cette
constatation est regrettable à faire par les comparaisons qu'elle
soulève chez nos concurrents.
Mais laissons ces sujets de critique pénible et continuons notre
tournée chez nous, avant de passer chez nos voisins. Nous n'y avons
pas beaucoup de points à visiter, mais la promenade y sera néanmoins
plus agréable, car les trois couleurs y flottent. Si nous remontons le
quai de la Brèche, nous pouvons nous arrêter de l'autre côté de la
«crique», au pied même des murs, à un petit cimetière à la porte
toujours fermée, où reposent en paix, sous deux lignes de petits
tertres oblongs, les morts anglais et indiens de 1860.
Traversant, plus haut, par le cimetière dit de la «pagode de Ning-po»,
qui causa plusieurs émeutes sur notre concession, nous tombons dans la
rue du Consulat, près du poste de l'Ouest, à la fois militaire et de
police municipale.
La sécurité des concessions est assurée, depuis que les troupes ont
été retirées--ce qui n'a pas été la moindre des fautes commises par
les gouvernements, après les événements de 1900,--par une police
municipale, formée d'Européens et d'indigènes, avec, en plus, sur la
concession internationale, un certain nombre de cipayes. L'ensemble de
cette petite force locale, chez nous, se compose de 45 Européens et
116 Chinois, et est répartie dans quatre postes: le «Central»,
attenant à la Municipalité, dans la rue du Consulat; celui de
«l'Ouest», avec un poste militaire en plus des autres; celui de
«l'Est», planté à l'extrémité de la concession, du côté de la rivière,
et celui de Lo-ka-wei, sur terrain chinois, en surveillance sur la
route de Zi-ka-wei, où un autre poste sera bientôt établi pour couper
cette route et le pays environnant en trois secteurs. Ce sont tous de
grands monuments spacieux, avec cours ombragées et vérandas, qui n'ont
point l'air sévère de casernes et de prisons. Derrière le poste de
l'Ouest, dans une annexe, se trouve la prison municipale, qui ne chôme
jamais, mais qui ne renferme, par contre, que bien rarement de vrais
criminels. Car la sécurité à Shanghaï, ville au moins de huit cent
mille habitants, en y comprenant la Cite, est vraiment remarquable.
Dans une statistique de la criminalité par villes, elle tiendrait
peut-être la queue; les crimes y sont très rares, et les tribunaux ont
surtout à s'occuper d'affaires civiles, dettes, jeux prohibés,
enlèvements d'enfants, détournements de femmes et vols. Il y a à
relever une curieuse rubrique dans les statistiques hebdomadaires des
concessions, que publient les journaux: ce sont les «Chinois relevés
morts à la rue», dont il y a toujours un certain nombre. Les criminels
chinois sont, après formalités à la Cour mixte, remis aux autorités
chinoises de la Cité.
[Illustration: Les brouettes, qui transportent marchandises ou
indigènes, ne peuvent circuler que dans les larges avenues des
concessions (page 270).--D'après une photographie.]
Sur la concession internationale, les forces de police comptent
quatre-vingt-dix Européens, cent cinquante Indiens et cinq cent
cinquante indigènes.
Le poste de l'Ouest était, lors de mon passage, dirigé par mon
excellent concitoyen, M. Mascarello, aujourd'hui chef de la Sûreté, un
des serviteurs les plus dévoués de la France sur cette terre de Chine;
je lui dois bien des renseignements intéressants sur la vie chinoise,
qu'il connaît à fond, ce dont je le remercie ici cordialement. Dans ce
poste, trois fois par semaine, on distribue le bambou aux condamnés de
la Cour mixte. On y voit les cangues de divers modèles, cangues de
femme, assez légères, cangues jumelles ou triples, sous lesquelles la
justice pratique la fraternité dans la répression; les vêtements du
«bourreau» de la baguette, les verges destinées aux femmes, une
palette en bois qui sert pour les mains, et enfin la «savate», lames
triples de cuir, taillées en semelle, réunies d'un côté, libres de
l'autre, qui est réservée aussi aux femmes, auxquelles on l'applique,
partie sur les lèvres, partie sur le menton et la joue.
Le bambou, baguette fendue, d'un mètre environ de longueur, aplatie du
côté qui frappe, fait son office sur la face postérieure des cuisses
mises à nu, le patient étant allongé sur une natte, à terre; et les
verges, poignée de fines branches de bambou liées ensemble, sont
appliquées sur le dos, le tout devant l'appareil judiciaire,
représenté ici par un mandarin délégué et le chef de poste. La cangue
est appliquée pendant huit jours au minimum, et trois mois au maximum;
posée à six heures, le matin, elle est enlevée à cinq heures, le soir;
c'est humain. Aux récalcitrants seuls, elle est laissée la nuit
entière, et il en est qui peuvent la supporter ainsi un mois entier.
Les verges, pour les femmes, se reçoivent à genoux, sur le dos,
par-dessus la chemisette ou le tricot, les bras croisés sur la
poitrine et les mains tenues de chaque côté. Elles peuvent en recevoir
de cinquante à mille coups; mais si la place rougit et se tuméfie, la
peau n'est pas enlevée, et le supplice est moins douloureux. Pour les
coups de règle sur les mains, donnés aux jeunes et aux lettrés, à tout
Chinois possédant un titre, un grade universitaire et auquel on ne
peut appliquer le bambou, un des exécuteurs tient la main ouverte sur
son genou, et un autre fait fonctionner la règle de bois épais. Ainsi
que des «soufflets», on ne peut en donner plus de trois cents, avec un
minimum de cinquante, quantité réservée aux femmes. Certains
reçoivent, à leur sortie, après deux mois de cangue, mille coups de
bambou, et s'en vont faire encore six mois de prison dans la Cité, les
autorités chinoises les réclamant après nous.
Les débiteurs ne sont pas exempts de ces peines corporelles, lorsqu'on
a la preuve qu'ils mettent de la mauvaise volonté à s'acquitter; mais
il en est qui recevraient la bastonnade toute leur vie plutôt que
d'ouvrir leur escarcelle. On ne m'a pas dit comment, dans ce cas, la
justice s'y prend pour les faire payer.
Les Chinois ont, chez eux, la torture, la pendaison par les bras liés
derrière le dos, les papiers roulés--les allumettes indigènes--passés
dans le nez, et autres supplices, pour les cas communs de vol et les
délits peu importants. Mais on les applique rarement chez nous, et la
peine n'est jamais sévère.
La question de l'abolition des peines corporelles dans les colonies a
semblé, dernièrement, préoccuper nos gouvernants. En Indo-Chine, si je
ne me trompe, quelque chose dans ce sens a été fait. Ce sera au
bénéfice de la criminalité. Il faut, pour préconiser dans ces pays
l'adoption des règles qui régissent les pays d'Europe, ignorer
complètement la mentalité de l'indigène. La trique corrige et ne tue
ni n'estropie; elle meurtrit la partie la plus charnue du corps,
capable de supporter très bien ce traitement; le sang coule, c'est
vrai, mais il en faut si peu pour le faire apparaître à la surface de
la peau! En quarante-huit heures, la plaie est cicatrisée, ils ont
leurs remèdes pour cela, et souvent la plaie morale est guérie en même
temps. Que le bambou soit supprimé, ou les verges, ou les
claques,--les «soufflets» disent les comptes rendus officiels,--et les
plus étonnés seront ceux qui les auraient dû recevoir. Générosité,
humanité, indulgence, sont des mots peu connus de ces peuples
d'Orient, et ils les traduisent par faiblesse, crainte, impuissance.
La suppression complète des peines corporelles devra venir un jour,
mais ce ne devra être fait que très lentement.
Revenons à la prison, qui se présente comme une grande cage, à forts
barreaux de fer. À un banc, placé au milieu, pend, sous le dossier, la
barre de justice, avec six forts maillons à jeu libre, qui permet, à
travers la grille par laquelle passent les pieds des patients allongés
sur le sol, de mettre aux fers les récalcitrants. Elle sert rarement,
car les prisonniers sont, en général, tranquilles; ils se chamaillent
entre eux, se battent souvent, attrapent la cangue pour la nuit et se
calment.
[Illustration: La prison de Shanghaï se présente sous l'aspect d'une
grande cage, à forts barreaux de fer.--D'après une photographie.]
Rarement, des exécutions se produisent à Shanghaï. En vingt mois de
séjour, je n'en ai vu qu'une: un Chinois voleur et violeur,
probablement sans amis et sans argent. Mais on y avait vu, il n'y
avait pas très longtemps, à une des portes de la Cité, le supplice
connu de la pendaison lente, en cage. Le criminel est enfermé dans une
haute et étroite cage, formée de quatre poutres et de forts barreaux,
et, le cou pris dans une lunette du panneau supérieur qui forme
l'instrument de supplice, les pieds reposant sur cinq ou six grandes
briques, le malheureux voit, chaque jour, diminuer son point d'appui,
par le retrait de l'une des briques, et venir le moment où le menton
se rapprochant de plus en plus du plateau, il se trouve enfin pendu,
après la dernière brique retirée.
Ce n'est point un supplice très rare; mais la forme la plus commune de
la peine de mort est la décollation par le bourreau armé d'un sabre
lourd, sans grande cérémonie, sur une place quelconque, à l'écart de
la ville, où le peuple a accès. C'est un spectacle, même, qui le
divertit fort et est très couru. Souvent l'exécution s'applique à
plusieurs criminels, qui sont alors mis en ligne et décapités l'un
après l'autre. Les têtes restent sur le sol, près du cadavre aux
mains liées, attendant l'âme charitable, le parent affectueux et assez
fortuné qui payera un spécialiste pour venir recoudre la tête au
corps; sinon, les deux sont enterrés à part. Un voyageur me racontait
qu'il a vu à Tou-chang un condamné pendu par les pouces, puis arrosé
de pétrole et brûlé vif ainsi. On peut voir les divers genres de
supplices chinois dans les scènes en bois sculpté que l'on trouve dans
les magasins de curiosités. L'une d'elles représente un condamné placé
entre deux pièces de bois, qui sont sciées lentement, en même temps
que le corps, en longueur, de bas en haut, l'homme étant droit. Et il
est probable que l'on ne connaît pas tous les genres de supplices que
l'esprit inventif et cruel des mandarins a dû suggérer.
[Illustration: Le parvis des temples dans la cité est toujours un lieu
de réunion très fréquenté.--D'après une photographie.]
En plus de l'élément militaire qui a occupé les concessions durant les
diverses périodes de troubles, Shanghaï a, depuis 1861 sur la
concession internationale, depuis 1897 sur la concession française,
des corps de volontaires européens, employés d'administration, de
magasin et patrons. Pendant les événements de 1900, celui de la
première se montait à 600 hommes environ avec infanterie armée du
fusil Lee-Metford, cavalerie et artillerie. Une des trois compagnies
est allemande. Celui de la concession française ne comprenait que
quatre-vingts hommes sous les ordres d'un capitaine relevant du consul
général de France. Les unités de défense, toujours tenues prêtes et
entraînées dans les moments où elles pouvaient avoir à donner leur
appui, ne se sont pas toujours bornées à augmenter la confiance, la
sécurité de la colonie européenne. Lors de l'affaire du cimetière de
la pagode de Ning-po, sur la concession française, d'abord en 1874,
alors que le Conseil municipal voulait couper ce grand terrain
contesté par une route, puis les 16 et 17 juillet 1898, après une
nouvelle mesure du conseil, décidant l'évacuation de ce terrain, les
corps de volontaires eurent à voir le feu, et ils se conduisirent à
merveille. Appuyés par des détachements de marins descendus des
navires de guerre alors sur rade, par la police municipale qui fut
attaquée dans le poste de l'Ouest à coups de pierres, ces civils
placides se transformèrent soudain en soldats fidèles au devoir
militaire. Il y eut peu de mal, heureusement, un ou deux Européens
blessés et huit Chinois tués dans la première affaire, en plus de
quelques pillages; une quinzaine de tués et blessés parmi les
émeutiers, dans la seconde.
Elle est vraiment curieuse et bien _couleur locale_ l'origine de ce
conflit qui s'éleva entre le Gouvernement chinois et la France. La
voici en quelques mots: les concessions accordées aux colonies
étrangères dans les grandes villes chinoises ont toujours été établies
en dehors des villes, sur des terrains très souvent occupés par des
tombes et des cimetières. Certains de ces cimetières sont affectés à
l'inhumation des indigènes provenant de telle ou telle province. C'est
ainsi qu'auprès de Shanghaï, il y a le cimetière des gens de Canton,
celui des gens de Ning-po, etc.
Comme les Chinois, suivant leurs coutumes, doivent être enterrés dans
leur pays natal, il y a dans leurs dépôts mortuaires des quantités de
cercueils qui attendent l'occasion des départs. Ces cercueils,
conservés en magasin parfois fort longtemps, sont des causes
d'épidémies fréquentes, assez sérieuses pour inquiéter les populations
voisines.
Les uns après les autres, les cimetières et les dépôts de cercueils
situés dans les concessions ont été expropriés sans difficulté. En
1898, notamment, un dépôt de cercueils, qui se trouvait dans la
concession anglo-américaine de Shanghaï, a été fermé le plus
pacifiquement du monde.
Un peu plus tard cependant, les gens de Ning-Po, qui avaient un dépôt
de cercueils sur la concession française, se sont opposés à
l'expropriation de ce dépôt--dans lequel, soit dit en passant, on
n'enterre plus depuis trente ans. En 1874, comme nous l'avons vu, ils
firent une émeute parce qu'on voulait aliéner leur cimetière. En 1898,
la municipalité française ayant décrété l'expropriation, ils
suscitèrent une nouvelle insurrection.
La corporation de Ning-po, soutenue et encouragée par des influences
mal définies, refusa toute entente. Des marins français furent
débarqués pour aider au déblaiement du terrain dont l'insalubrité
était manifeste. La populace chinoise les attaqua. Il y eut des coups
de fusil, ainsi qu'une sorte de grève des débardeurs et blanchisseurs
indigènes qui dépendent de la corporation. Un compromis fut alors
offert par l'autorité chinoise. Puisque le terrain de Ning-po pouvait
être un éternel prétexte à échauffourées, à cause de son ancienne
affectation à l'usage quasi religieux de cimetière, les autorités
françaises n'avaient qu'à en indiquer un autre. Ce qui fut fait; et
l'on s'entendit enfin.
Plus sérieusement, les concessions européennes de Shanghaï ont été
plusieurs fois menacées, en 1854 par les _Impérialistes_, en 1861 par
les Taïpings; mais peu de mal y a été fait. Pendant les derniers
graves événements de 1900, la ville n'a jamais couru de danger. Les
Chinois y ont appris à reconnaître l'inutilité d'une résistance
quelconque, avec la piètre organisation militaire qui est la leur,
contre les troupes européennes qui y avaient été installées, et le
facile accès de la rivière par les navires de guerre. Et puis elle
était trop riche. Dès le début des événements, beaucoup de Chinois y
étaient venus se mettre en sûreté, eux et leurs biens, et un mouvement
de ceux qui n'ont rien à perdre aurait trouvé devant lui, comme
premiers adversaires, les Chinois eux-mêmes peu soucieux de courir les
risques que comportait la rébellion.
Pour en finir avec ce qui concerne la justice, disons qu'elle est
représentée par les cours consulaires, et, dans chacune des
concessions, par une cour mixte pour les cas où Européens et Chinois
ont à s'adresser à la cour, avec un juge chinois assisté, sur notre
concession, d'un assesseur français,--le premier interprète du
Consulat général,--et, sur la concession internationale, d'un
assesseur pris alternativement dans les divers consulats.
Les concessions anglaise et américaine sont, depuis 1863, réunies
administrativement en une seule dite concession internationale, et
placée sous la protection de tous les États ayant conclu des traités
avec le Céleste-Empire, la France comprise; mais celle-ci, se fondant
sur les droits acquis, n'en garde pas moins sa concession
indépendante. Il s'ensuit qu'elle y est restée chez elle et maîtresse
absolue. Nos commerçants y élisent une municipalité qui gère les
intérêts de la commune, notre consul général y représentant le
ministre des Affaires étrangères, c'est-à-dire l'État.
(_À suivre._) Émile DESCHAMPS.
[Illustration: Les murs de la cité chinoise, du côté de la concession
française.--D'après une photographie.]
Droits de traduction et de reproduction réservées.
TOME XI, NOUVELLE SÉRIE.--24e LIV. Nº 24.--17 Juin 1905.
[Illustration: La navigation des sampans sur le Ouang-Pô.--D'après une
photographie.]
SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE[1]
Par M. ÉMILE DESCHAMPS.
[Note 1: _Suite. Voyez page 265._]
II. -- L établissement des jésuites de Zi-ka-oueï. -- Pharmacie
chinoise. -- Le camp de Kou-ka-za. -- La fumerie d'opium. -- Le
charnier des enfants. -- Le fournisseur des ombres. -- La
concession internationale. -- Jardin chinois. -- Le Bund. -- La
pagode de Long-hoa. -- Fou-tchéou-road. -- Statistique.
[Illustration: Aiguille de la pagode de Long-Hoa.--D'après une
photographie.]
Le grand développement pris par Shanghaï date de l'ouverture, en 1861,
des ports du nord et de ceux du Yang-tsé, garantis par le traité de
Tien-tsin. En 1849, sept ans après la prise de possession des ports de
Amoy, Fou-tchéou, Ning-po et Cha-téou, il y avait dans la métropole
une centaine de résidents étrangers, dont sept dames, dit la
statistique, galante pour une fois. C'est à cette époque que la
concession française fut accordée, après l'aide donnée en 1853 pour
repousser les rebelles qui avaient pris la Cité. Des négociations
ouvertes pour pousser la concession jusqu'à Zi-ka-oueï, il n'est sorti
encore que la partie qui a été nommée «l'extension»; mais des jalons
se posent lentement, et la propriété française ira certainement un
jour jusqu'à l'observatoire fameux des jésuites.
L'établissement des jésuites de Zi-ka-oueï, à 8 kilomètres du quai de
France, date d'une centaine d'années. C'est tout un monde que cette
mission flanquée à droite et à gauche de deux orphelinats que dirigent
les soeurs, l'un pour les garçons, l'autre pour les filles, portant
les noms chinois de Tou-se-oué et Seng-mou-yeu. Là est l'observatoire
météorologique et astronomique connu, qui a des stations à peu près
dans toute l'étendue de la zone maritime chinoise, jusqu'en Sibérie au
nord, et aux Philippines au sud. Les services que cette institution a
déjà rendus à la navigation, par l'annonce des typhons, sont
considérables. Un mât de signaux s'élève au commencement du quai de
France, auquel on s'est habitué, dans la colonie, à se référer, au
moment où quelque perturbation atmosphérique se produit, ce qui n'est
pas rare pendant la saison des typhons.
À la mission sont attachés un muséum, des ateliers de menuiserie, de
peinture, et une importante imprimerie: l'art, le commerce et
l'industrie à côté de la science et de la religion. Le muséum renferme
une assez grande quantité de matériaux, surtout en conchyliologie,
mais non déterminés, et qui attendent leur étude des spécialistes. Le
P. Heude, qui a fait connaître la conchyliologie chinoise et en a
publié la plupart des espèces connues, appartenait à la mission de
Zi-ka-oueï. Il est mort, il y a quelques années. Les ateliers de
fabrication des meubles sont importants, et j'y ai pu voir de fort
beaux travaux. La peinture ne produit certainement pas des
chefs-d'oeuvre; mais comme décorations et tableaux religieux destinés
dans les missions à faire l'admiration des petits Chinois, malgré leur
naïveté de lignes et de coloris, ses produits sont très suffisants.
L'imprimerie, avec les derniers modèles de presses, est destinée aux
livres de classe, grammaires et dictionnaires, employés par les écoles
et le public, en même temps qu'à la publication des _Variétés
sinologiques_, recueil où les plus profondes questions chinoises sont
étudiées par les sinologues de la mission.
Mais revenons à Shanghaï. Dans la rue du Consulat, où un Français ne
peut faire autrement que de se retrouver chaque jour, je remarque
quelques belles boutiques, à façade dorée du haut en bas et couverte
de mille détails d'ornementation d'un bel effet d'ensemble, mais dont
l'esprit pour nous serait fort difficile à démêler. Ce sont des
pharmacies. Les pharmacies chinoises ont surtout la spécialité des
belles décorations. Il y aurait ici à nous arrêter assez longtemps,
mais le détail de ce que nous y verrions ferait certainement frémir
les moins délicats et dérouterait la sagacité la mieux exercée. Depuis
les parties les moins nommables du corps de certains animaux,
jusqu'aux pierres quelconques, aux fossiles aussi, auxquels on prête
des vertus à cause de leur forme, la liste des médicaments
comprendrait l'énumération la plus extraordinaire qui se puisse
imaginer. Y entrer nous entraînerait trop loin; restons donc dehors et
continuons notre route jusqu'au camp français, hier plein de vie et de
mouvement, aujourd'hui déserté, en attendant que les événements y
ramènent nos excellents «marsouins».
[Illustration: Rickshâws et brouettes sillonnent les ponts du
Yang-King-Pang.--D'après une photographie.]
Le camp français de Kou-ka-za s'étend à l'extrémité de notre
concession, dont il est séparé par une centaine de mètres, sur une
longueur d'environ 400 mètres avec 350 de largeur. C'est une propriété
municipale. Des baraquements y ont été élevés pour un séjour permanent
de nos troupes, que la sollicitude de l'Angleterre pour l'avenir de la
vallée du Yang-tsé a malheureusement interrompu. Nos militaires
étaient, là, très bien à l'aise, aérés, éclairés à la lumière
électrique, et non loin de la ville où ils venaient trouver les
maigres amusements qu'elle peut offrir. Au 14 Juillet, le camp
recevait la colonie, des jeux y étaient installés sur toute sa
surface, et l'ensemble n'était pas loin d'avoir l'aspect d'une de nos
foires françaises, avec un bon brin de gaieté en plus. L'été, les
artistes y donnaient des représentations «populaires» et des pièces
toujours gaies, dans lesquelles, point n'est besoin de le dire, les
rôles des femmes étaient tenus par les «marsouins» les mieux tournés,
et s'offraient comme la plus recherchée des distractions. Shanghaï
doit aujourd'hui sembler bien triste, et elle n'était pas
extraordinairement gaie alors. Kou-ka-za avait, même, dans les
derniers temps du séjour de la garnison, son organe particulier, un
journal «imprimé sur les machines rotatives du détachement français»,
et où «les manuscrits non insérés» n'étaient pas rendus. Cette petite
publication «littéraire, humoristique (surtout), satirique et
sportive» n'avait pas un tirage fixe, bien qu'elle prît des annonces
«reçues au camp, bureau de la rédaction», et ne portait pas de date,
non plus, mais était reçue avec plaisir. Je doute que son rédacteur en
chef ait eu le temps d'en faire une «affaire»;--encore les Anglais qui
en sont cause!
La garnison était alors composée de quatre cents hommes de troupes
coloniales et deux cents hommes de l'artillerie de marine, avec
quelques tirailleurs annamites détachés du Tonkin. Avec les sept cents
Anglais, les sept cents Allemands et quatre cents Japonais, les
troupes européennes d'occupation de Shanghaï ne s'élevaient donc pas
à plus de deux mille cinq cents hommes. C'était peu pour les budgets
européens, et c'était beaucoup pour notre prestige et notre sécurité
dans le pays.
[Illustration: Dans Broadway, les boutiques alternent avec des
magasins de belle apparence (page 282).]
[Illustration: Des jeunes chinois flânent au soleil dans leur
cité.--Photographies de Mlle H. de Harven.]
Reprenant la route du Camp, pour rentrer en ville, je ne suis pas peu
surpris d'entendre derrière moi, près d'un groupe de maisons
chinoises, une bande de gamins courir vers mon rickschâw en criant:
«Vivent les Boers, à bas les Anglais!» Très drôles, ces petits
Célestes, manifestant sans comprendre, et qui, pour recueillir
quelques sapèques, ont appris ce cri cher aux marsouins transformés
pour la circonstance en professeurs de français.
Et je me retrouve dans les petites rues malpropres qui bordent notre
rue du Consulat, vaguant à l'aventure, le long des boutiques enfumées,
branlantes. La rencontre d'un de mes interprètes gracieux me suggère
un but, et nous allons visiter une fumerie. C'est toujours là qu'on
rencontre le plus de monde, le jour,--car le soir, ce sont les maisons
de thé qui regorgent de buveurs et de chalands (les femmes curieuses,
et les autres formant tout l'attrait de ces établissements) et les
théâtres. Je suis forcé d'avouer que je n'ai pas retrouvé dans cette
fumerie, une des plus belles de la ville, le mystérieux Éden des
nombreuses descriptions que j'avais lues. L'entrée est sale, comme
toute entrée de maison chinoise, et un marchand de fruits, qui orne un
des côtés du boyau par lequel je m'introduis, ne m'envoie qu'un
bouquet douteux, où l'odeur fraîche des dons de Pomone se dissimule
sous un large effluve de moisissures anciennes. À l'intérieur, sombre,
des couches de bois au milieu desquelles le plateau connu porte les
ustensiles du fumeur, les pinces pour allonger la mèche de la petite
lampe brûlant à côté, et une longue aiguille pour la pipe. Il y a
assez de monde, des gens allongés sur les couches, la tête sur
l'oreiller, de bois également, très occupés à aspirer les traîtresses
vapeurs, quelques femmes sur des tabourets, causant avec les fumeurs,
ou fumant elles-mêmes; on vient ici comme nous allons au club; on y
mange et on s'y fait raser la tête. J'assistai même à une séance de
massage chinois par petits tapotements sur le dos et la poitrine. Des
marchands ambulants vont et viennent, vendant de tout, silencieux.
Des mendiants errent, guettant l'aubaine. Les garçons circulent,
portant les petits pots de pâte brune, grands, relativement à la
minime quantité d'opium qu'ils renferment, ou les serviettes chaudes
et mouillées, dont les clients se servent pour les mains, et la figure
ensuite. Comme décoration, les grandes lanternes de bois noir sculpté
tombant des plafonds et les boiseries plus ou moins ouvragées séparant
les couches. L'obscurité n'est pas inutile: elle ajoute à la solennité
du lieu, pour le fumeur idéaliste, et cache, pour les autres, les
surfaces poisseuses, les coins où l'ordure s'amasse. Les Chinois
prétendent que les fumeurs doivent être riches, pour satisfaire ce
goût coûteux, et heureux, pour pouvoir bénéficier entièrement de
l'effet des enivrantes fumées. Mais pauvres et malheureux fument quand
même, et ont aussi leurs raisons pour justifier leur passion.
J'examine ces gens et cherche à démêler sur leurs traits quelque
indice des béatitudes chantées qui séduisent les néophytes, et je ne
vois rien: des têtes, comme mortes, de dormeurs, ou des yeux qui
somnolent suivant la danse de la petite flamme devant eux, des figures
fatiguées, des joues amaigries aux oreilles desséchées, et c'est tout.
Et, dans l'air, une odeur forte d'opium un peu incommodante. Je sortis
sans avoir eu le moindre désir de pénétrer par l'expérience le mystère
de félicités si ardentes qu'elles brûlent la vie même.
Il reste peu à voir sur notre concession, à part les détails bizarres
des choses correspondant au génie particulier de ce singulier peuple,
et dont le groupement n'entrerait que dans plusieurs volumes. Mais je
ne veux pas la quitter sans aller voir le tombeau des enfants trouvés,
qui est, en réalité, un charnier.
Plus exactement, il y en a deux, sur la route de Zi-ka-oueï, à environ
3 kilomètres de la ville. Le premier, sur la route même, est plein, et
on a dû en construire un second, qui est à quelque 100 mètres dans un
chemin de traverse. Le monument n'est ni grand, ni beau. Par les deux
volets de zinc mobiles, placés de chaque côté, les employés de la
voirie, leur fardeau pendant au bout d'un bambou dans un panier
grossier, viennent jeter les petits êtres trouvés un peu partout, dans
la boue de la rue, au coin d'un mur, dans un terrain vague ou flottant
au gré de l'eau vaseuse du canal, déposés là comme des épluchures. Ces
trouvailles ne donnent lieu à aucune espèce d'enquête, ni de
formalité. L'infanticide n'est pas un crime en Chine, il est même
parfois une vertu, si l'on en croit une des vingt-quatre histoires...
morales. Il n'est pas répandu d'une façon uniforme sur toute l'étendue
de l'empire, et il semble qu'il soit surtout commun dans certaines
parties et à certaines époques. Ce sont surtout les filles dont on se
débarrasse, celles-ci étant tenues en très pauvre estime. D'après un
auteur, dans le Fo-kien, en face de Formose, quarante pour cent sont
massacrées. À l'intérieur du petit tombeau que nous visitons, garçons
et filles sont séparés par une cloison, les deux cavités correspondant
aux deux ouvertures. L'inscription, sur une plaque de ciment,
signifie: «Dans cette pagode, les ossements sont mêlés.» Je reviens
écoeuré, non par ce que j'ai vu, mais par l'évocation des petits
martyrs traités comme des dépouilles d'animaux errants.
[Illustration: Sur les quais du Yang-King-Pang s'élèvent des
bâtiments, banques ou clubs qui n'ont rien de chinois.--D'après une
photographie.]
En coupant notre territoire pour passer chez les voisins, nous nous
arrêtons un instant à une curieuse boutique. C'est une fabrique de ces
représentations, en papier, de tous les biens terrestres, depuis les
maisons jusqu'aux plus petits objets de la vie quotidienne, qui sont
brûlées aux enterrements pour que les décédés les retrouvent dans
l'autre monde, au ciel chinois. Il y a de tout, surtout des caisses à
vêtements. Tout se fait en papier coloré découpé, et carton;
l'imitation est bonne; si bien que j'allais prendre l'heure sur une
horloge pendue à la devanture et qui était de même fabrication. Il y a
même des servantes, avec tous leurs habits, et des vêtements de
rechange pliés comme les réels; il y a des rickschâws et des maisons à
trois étages, des services à thé, des chaises, des lits, tout cela
mignon, réduit à des proportions de jouets d'enfant. Mais on en fait
de très grands aussi; affaire de prix. Les riches doivent vivre
là-haut comme ils ont vécu sur la terre. Les ombres des pauvres y sont
parfois mieux partagées qu'ici-bas: on peut avoir une malle pour 25
centimes, une pipe pour le même prix, une théière pour 30 centimes et
un rickschâw de respectables dimensions pour 3 fr. 50. Aussitôt que le
moribond entre en agonie, on allume les petits et les grands papiers,
dans la cour de la maison, sur la porte, ou dans la rue. Au moment de
l'enterrement, on recommence, soit à la pagode si le corps y est
porté, soit au cimetière; puis à toutes les fêtes commémoratives de la
mort, trois fois par an et pendant trois années, celle du décès ne
comptant pas, de même que l'année de la naissance ne compte pas pour
l'âge. Le grand deuil doit en réalité durer deux ans et trois mois,
et, pendant cette période de temps, les petites assiettes aux mets
divers, sur la table des ancêtres, devant le tableau qui représente le
dernier, sont renouvelées chaque jour. On voit que les morts, en
Chine, coûtent assez cher.
[Illustration: Le quai de la concession française présente, à toute
heure du jour, la plus grande animation.--D'après une photographie.]
Mais le temps nous manque pour nous attarder, et nous arrivons sur le
territoire commun.
La concession internationale, que les Anglais, toujours pratiques,
appellent «English settlement», même dans leurs actes, a environ sept
fois l'étendue de la nôtre, et est coupée aux deux tiers par la
rivière de Sou-tchéou, ou plutôt rivière de Woo-sung, au nord de
laquelle s'étend la partie qui était appelée concession américaine.
Elle est dotée d'un très beau champ de courses avec un club sportif,
d'où part la superbe promenade de Bubbling-Well, long boulevard de
plus de 3 kilomètres de longueur, bordé d'arbres, de jardins, de
villas, sillonné, tous les soirs et surtout les dimanches, de tout ce
que Shanghaï renferme d'équipages et de véhicules. Il faut compter
parmi ceux-ci les locatis des fêtards chinois et des petites
chanteuses, de haute et basse élégance locale, pour lesquels le jardin
chinois d'«Arcadia», environ à mi-route, et celui situé à l'extrémité,
en face du camp anglais, sont le but habituel des promenades.
Bien curieux ces jardins chinois dernier modèle, avec leurs petites
allées étroites entre les chambres des consommateurs, leurs rocailles,
leurs bouts de parc à tous les détours, nombreux comme ceux d'un
labyrinthe, leurs petites flaques d'eau verte croupissante et leur
population de jeunes gommeux à queue et de petites Chinoises peintes,
ornées comme des madones, aux petits pieds déformés, qui, autour des
tables, dans cent chambres placées un peu partout, grignotent des
graines de courge, des boulettes sucrées et des biscuits, en buvant du
thé.
Revenons à la description générale. La Shanghaï internationale a
l'aspect d'une ville européenne. Les deux ponts de fer, sur le canal,
sont très fréquentés tout le long du jour; et, de là, la vue sur les
quais, le quai de France, d'un côté, le Bund, de l'autre, très beaux,
très larges, plantés d'arbres; la vue sur la rivière peuplée de ses
mille barques, ses grands navires à quai, en partance pour les ports
du Yang-tsé, ses bateaux de guerre étrangers, et les courriers qui
peuvent remonter le cours d'eau jusque là, avec la rive opposée perdue
dans le vague des détails brouillés, est pleine de charme; et on se
trouve, là, bien loin des Boxers, de leurs crimes et de leurs rapines.
Le grand monument de la Poste chinoise, en briques rouges, avec son
clocher carré à horloge; la banque Russo-Chinoise, grandiose; le
«Shanghaï Club», et les autres bureaux des banques importantes; le
long de l'eau, le grand jardin public réservé aux Européens,--les
Chinois ayant le leur sur les bords de la rivière de Sou-tchéou, un
peu plus loin,--avec son kiosque où, l'été, la musique municipale se
fait entendre, n'éveillent à l'esprit rien de chinois. En face de la
«Yokohama Bank», sur le Bund, se dresse un petit monument commémoratif
élevé à la mémoire de M. A. R. Margary, du service consulaire anglais,
tué au Yun-nan. En face du jardin public, un autre monument de bronze,
très original, très artistique, rappelle la perte de la canonnière
allemande l'_Iltis_ dans un typhon, sur les côtes du Chan-toung, en
1896.
[Illustration: Long-Hoa: pavillon qui surmonte l'entrée de la
pagode.--D'après une photographie.]
Cette partie du Bund est la promenade favorite, en été, le soir, comme
la route de Bubbling-Well l'est le jour. À l'extrémité, sur un grand
pont de fer traversant l'entrée de la rivière de Sou-tchéou, on passe
de ce quartier, dit «Central district», au quartier de Hong-keou dit
«Northern district». On tombe, là, sur un grand hôtel, Astor House,
avec son grand jardin d'été où, aussi, se fait entendre la musique, au
bord de l'eau; là s'ouvre une route large «Ouang-pô road», bien
entretenue, bordée de consulats, de maisons particulières, précédées
de jardins; et tout ce côté a, au printemps, le cachet d'un coin de
ville tropicale. Après, si l'on s'enfonce, par là, dans Broadway et
les autres longues voies qui, parallèlement, courent dans le sens de
la rivière, on retrouve des rues parfois mixtes, parfois seulement
chinoises, mais larges et de bon aspect, surtout dans le quartier
central. Là les boutiques alternent avec de grands magasins de belle
apparence, appartenant soit à des Européens, soit à des Chinois.
Certainement, croisant les grandes artères ou les coupant, des rues
étroites se présentent, entièrement chinoises, avec leurs grands
tableaux rectangulaires aux caractères hiéroglyphiques or sur noir,
qui pendent à la limite des boutiques pour en indiquer le nom du
propriétaire, avec leur population compacte, grouillante; mais, même
dans la plupart de ces voies, sauf des exceptions, et aux confins des
concessions, on retrouve quelque souci de la régularité; l'influence
européenne, voulue ou inspirée par les règlements municipaux; un
certain art, un arrangement différent, le luxe des détails dans les
dorures et les bariolages artistiques des façades ne sont pas
exclusivement chinois.
Partout circulent les rickschâws, à une seule place,--moins commodes
que ceux de Singapour, à deux places, moins élégants que ceux du
Japon,--traînés par un Chinois en chapeau éteignoir avec sa ou ses
licences (une pour chaque concession) clouées derrière la voiturette,
et son numéro dans le dos. Ces petits véhicules, dont on compte près
de cinq mille, et les wheel-barrows, de nombre égal, se croisent dans
tous les sens sans trop d'accidents.
La rivière de Sou-tchéou, encombrée de sampans, jadis très large,
dit-on, est aujourd'hui un cours d'eau d'une centaine de mètres de
largeur, que la marée basse laisse en partie à sec, montrant la vase.
Cette vase noire, à la surface trouée par les bulles de gaz, vase des
bords de la rivière, vase des canaux nombreux, vase des rues dans les
centres indigènes, est une des impressions caractéristiques d'un
milieu chinois. L'envasement se produit, d'ailleurs, également à la
grande rivière, le Ouang-pô, qui avait, il y a vingt-cinq ans, 1 700
pieds de large, et n'a plus aujourd'hui que 1 200 pieds, à la hauteur
des concessions, avec une profondeur toutefois suffisante pour que de
grands vapeurs remontent assez haut.
[Illustration: L'«omnibus du pauvre» (wheel-barrow ou brouette) fait
du deux à l'heure, et coûte quelques centimes seulement.--D'après une
photographie.]
La question de l'accès de la rivière Ouang-pô jusqu'à Shanghaï a
toujours préoccupé beaucoup les autorités compétentes. Après des
essais infructueux de dragage, en 1892, un ingénieur hollandais fut
demandé pour faire un rapport sur la question. Mais les travaux
préconisés par M. de Rijke devaient coûter des sommes si considérables
qu'on s'est contenté de former une commission pour étudier le
problème, et celle-ci n'est arrivée à aucun résultat. Nos courriers
des Messageries Maritimes s'arrêteront donc longtemps encore à
Woo-sung et les passagers n'arriveront à la métropole qu'avec le petit
vapeur de la même compagnie, le _Ouang-pô_, ou par le train, qui est
moins employé. Ce train court le long d'une petite ligne de chemin de
fer construite par une société étrangère, en 1876, mais rachetée peu
après par les autorités chinoises, et qui réunit Woo-sung à Shanghaï.
La gare est trop éloignée du centre des affaires, sur territoire
chinois, au bout de Hong-ke, et la ligne répond mal aux besoins du
commerce. Elle sera prolongée un jour jusqu'à Sou-tchéou, à 80 milles,
d'un côté; de l'autre, jusqu'à Tching-kiang et Nanking.
Quittons maintenant, un moment, les concessions pour aller rendre la
visite traditionnelle à la pagode de Long-hoa.
La pagode où les guides mènent tous les étrangers de passage à
Shanghaï, et que l'on nomme communément, sur notre concession,
Long-fa, en réalité Long-hoa, se trouve sur la route de ce nom, à peu
de distance de la rivière. On y peut donc aller à la fois en voiture
et par eau. Embranchée sur la route de Zi-ka-oueï, la route de
l'Arsenal tombe dans celle qui mène droit à la pagode. À part un fort
chinois près de cette dernière, ainsi qu'une ou deux pagodes
quelconques, elle ne présente rien de remarquable: des tumuli, des
groupements de petites maisons, des champs incultes, des jardins
potagers. À signaler un curieux portail chinois à l'entrée d'une
mission américaine.
À l'arrivée, après deux heures de voiture, des femmes se précipitent,
en nombre, au-devant des voyageurs, pour offrir, ou plutôt vendre de
ces petites baguettes parfumées qui se brûlent partout, à la maison, à
la rue et à la pagode. La visite est longue, le monument comportant
huit ou neuf corps de bâtiments en trois séries successives, au milieu
desquels s'élève la tour ancienne à sept étages, avec ses sept toits
circulaires superposés, aux bords relevés, flanquée de deux pavillons
à trois étages, dont celui de droite renferme une immense cloche que
le gardien autorise à faire sonner,--afin qu'après sonnent pour lui
les pièces du _backchich_. Jadis, la tour restait ouverte; mais elle a
été fermée par ordre du vice-roi.
[Illustration: Une station de brouettes sur le
Yang-King-Pang.--D'après une photographie.]
Dans le bâtiment principal, on retrouve les centaines de divinités
diverses que nous connaissons, en bois doré, de moyenne grandeur, avec
quelques autres très hautes, le tout couvert de la couche centenaire
de poussière qui passe d'un dieu à un autre au gré des fêtes. Enfin il
y a à la pagode un collège de bonzes, et c'est surtout par cette
affectation collégiale qu'elle est connue.
Revenons dans la concession internationale pour nous trouver, le soir,
dans une de ses rues, Fou-tchéou-road, qui ne diffère guère des autres
pendant le jour, mais où, le soir, convergent des milliers de
promeneurs, d'amateurs de distractions et de curieux. Là sont les
restaurants à la mode, les concerts, les théâtres, les maisons de thé,
les fumeries d'opium. C'est le quartier où l'on s'amuse, à la
chinoise, les «grands boulevards» de Shanghaï. La voie est
malheureusement étroite et courte pour la foule qui l'encombre; mais
comme les oisifs la parcourent du haut en bas vingt fois avant
l'heure de la rentrée, elle est pour eux suffisamment longue.
Fou-tchéou-road représente un stage de la civilisation moderne
commencée par le bas de l'échelle, et appropriée aux goûts du peuple.
Rien de semblable n'existe dans les villes entièrement chinoises,
notamment dans la Cité: c'est comme une formule nouvelle qui est née
là, seulement. C'est peut-être le coin le plus curieux de la ville,
non parce que les petites chanteuses en traversent le ciel bariolé,
comme de jolies étoiles filantes, mais parce qu'en ce bout de voie se
concentre, chaque soir, toute une activité inattendue de ce peuple
calme, qui a la religion de ses formules, et que là on en découvre
une, inattendue. La rue est largement éclairée de tons et de couleurs
diverses par toutes les baies des boutiques ouvertes, des restaurants
et des maisons de thé, et par les lanternes chinoises. La foule est
compacte, et lorsqu'une voiture s'y engage, portant une étoile de
première grandeur du chant ou de la danse, souvent presque une enfant,
ce n'est pas sans peine qu'elle arrive à destination. Les chaises à
porteurs seules vont vite; mais les cris des coolies préviennent, et
on se gare. Ce sont aussi des chanteuses qu'elles portent, et les
servantes, avec la pipe et la guitare, suivent en courant derrière.
Toutes les rues adjacentes, boyaux noirs où l'on ne peut s'engager
sans guide, sont bouchées par des groupes de femmes, peintes,
brillantes de bijoux vrais ou faux, impassibles comme des bonzes, se
mouvant comme des automates sur leurs pieds torturés. Tous les
commerces sont là, et il y a même un confiseur qu'éclaire la lumière
électrique, un commissaire-priseur qui annonce les «occasions» en vers
chantés, et un tailleur qui travaille à la machine à coudre.
[Illustration: Les barques s'entre-croisent et se choquent devant le
quai chinois de Tou-Ka-Dou.--D'après une photographie.]
Des fenêtres tombent les sons des musiques inharmonieuses qui se
joignent au brouhaha ambiant. Ils sont simples, ces cafés-chantants:
une scène peu élevée au-dessus du sol, et quatre ou cinq chanteuses en
demi-cercle qui, l'une après l'autre, nasillent, chacune de sa place,
un chant à peine perceptible, en s'accompagnant--ou à beaucoup
près--sur la guitare chinoise. Aux tables, les consommateurs boivent
du thé. Ces poupées chantantes n'occupent pas longtemps la scène; leur
répertoire épuisé, elles partent, reprennent la chaise qui les attend
à la porte, ou le dos du coolie, et vont à un autre concert ou aux
dîners auxquels elles sont invitées. Dans l'intervalle, d'autres
arrivent qui prennent les places vacantes.
Dans les maisons de thé, on ne voit rien parce qu'on voit trop: une
foule compacte de gens assis sur des tabourets et d'autres qui vont et
viennent, hommes et femmes mêlés, d'une pièce ou d'un étage à l'autre;
on y boit du thé aussi, bien entendu, et on grignote des sucreries ou
des graines. On y fume, et les vapeurs opiacées, mêlées à bien
d'autres, en font un séjour dans lequel un Européen a bien de la peine
à tenir longtemps.
Les restaurants sont très curieux: il y a une quantité de pièces,
petites et grandes, où les tables sont dressées. Le menu, que chaque
dîneur compose à sa guise, comprend des plats chinois auxquels
s'enjoignent d'autres vaguement européens. Mais on y trouve aussi de
la bière et, dans les plus aristocratiques, du champagne. Les
invitations se font de là, avec des formules imprimées sur papiers de
couleur, une pour les hommes, une autre pour les femmes. L'amphitryon
arrive, généralement avec un ami, et de la table expédie les petits
papiers par les coolies de l'hôtel; il n'y a que quelques mots à
ajouter: un nom, une adresse et un compliment. Les chanteuses sont
invitées personnellement par les convives lorsqu'ils sont présents. En
attendant, on boit du vin blanc de riz, chaud, amer, et on cause.
Lorsque tous, ou à peu près, sont présents et les petits papiers
envoyés, on commence. Les invitées défilent les unes après les autres
et ne restent pas longtemps: assises derrière ou à côté des inviteurs,
elles chantent, ou plutôt geignent un air, fument une pipe préparée
par la servante, partagée avec l'ami, échangent quelques mots et...
s'en vont. Cela dure peu, de cinq à dix minutes, et coûte deux
dollars, portés aux comptes trimestriels. Point de libertés, point de
licences, une correction et un sérieux parfaits président à ces allées
et venues de poupées colorées et décorées. Les Européens sont souvent
invités à ces dîners de garçons--mariés--et tout s'y passe de même.
Ce que l'on mange, à ces agapes chinoises, n'entrerait que dans une
liste très longue; on y sert de tout, des plats qui ont
approximativement l'aspect européen, et d'autres où rien ne se
retrouve de ce que nous sommes accoutumés à voir. Les ailerons de
requin ouvrent souvent la série; c'est une sorte de potage épais,
formé de filaments transparents jaunâtres, mélangés de morceaux blancs
d'une substance très tendre, la chair du poisson, peut-être. Son goût
est vague pour un palais étranger. La soupe aux nids d'hirondelle
suit, bouillon de poulet dans lequel nagent des fils également
transparents, sans plus de saveur que les ailerons. Le plat fameux,
_cher_ au goût des épicuriens à queue et à leur poche, vient
fréquemment en dernier, pour que l'appétit satisfait des convives
permette de le servir avec parcimonie. Et on peut y voir
successivement: des andouillettes coupées en tranches, des champignons
au jambon, des jeunes pousses de bambou, de la mâchoire de requin à la
sauce gluante, de la salade de poulet et de concombres, des poissons,
des canards rôtis, des pêches au sucre, des vermicelles aux crevettes,
du riz sous diverses formes, des compotes de fruits, des graines, des
petits oignons, des fromages blancs, les uns et les autres avec ou
sans sauce, non compris la sauce brune, salée, de haricots fermentés,
qui se mélange un peu à tous les plats et semblé jouer le rôle du sel.
Des serviettes humides et chaudes sont servies à différentes reprises
pendant le repas, linges qui, à leur teinte, semblent servir longtemps
avant de passer par une sérieuse lessive. Comme boisson, le vin de
riz, liquide chaud, presque amer, sans force alcoolique, répugnant à
une bouche occidentale.
[Illustration: Chinoises de Shanghaï.--D'après une photographie.]
Mais,--pour revenir au quartier de la _grande vie_ chinoise,--les
règlements municipaux y sont observés, et à onze heures la vie
s'arrête, les boutiques ferment, supprimant l'éclairage de la voie; la
foule se disperse, et Fou-tchéou-road retombe dans la tranquillité des
rues voisines.
Notre visite de Shanghaï est à peu près terminée; elle le sera tout à
fait avec quelques renseignements généraux et statistiques, complément
de sa description. On y trouve cinq bassins de radoub, un arsenal que
j'ai eu l'occasion de citer, et un atelier de constructions maritimes
au Pou-tong, de l'autre côté de la rivière, appartenant à la Société
anglaise Farnham Boyd and Cº, qui peut construire de grands navires à
vapeur. À part les lignes de navigation nombreuses qui font
communiquer Shanghaï avec le nord de la Chine, le Japon, la Corée et
le Sud, plusieurs compagnies ont des lignes parcourant le Yang-tsé, et
des wharfs qui vont jusqu'à Tong-ka-dou, où le mouvement sur le fleuve
des sampans de toutes sortes est considérable. Une importante maison
française de la place, MM. Racine, Ackerman et Cie, devait inaugurer,
au moment où ces notes étaient écrites, deux lignes de navigation vers
Han-koou et Ning-po, sous le nom de _Compagnie asiatique de
Navigation_. Elle devait avoir au début trois navires, alors en
construction à l'arsenal de Fou-tchéou, pouvant filer 14 noeuds, et
envisageait déjà une plus grande extension de ses services, si la
subvention de 175 000 francs, déjà accordée pour dix ans, était
sérieusement augmentée, ce qui, dans l'intérêt de l'influence
française dans ces pays, serait à souhaiter. Ces lignes doivent
aujourd'hui fonctionner depuis deux ans.
[Illustration: Village chinois aux environs de Shanghaï.--D'après une
photographie.]
Shanghaï a un corps de pompiers parfaitement organisé. Il y a cinq
brigades, avec une centaine d'unités, des volontaires, employés
d'administration et de commerce, qui, aux coups des cloches
avertisseuses, quittent tout, travail, table, sommeil, club, pour
revêtir le casque, mettre la ceinture et courir au feu, chacun de son
côté, à pied, à bicyclette ou en rickschâw. Une des brigades est
française; elle se nomme _le Torrent_, et elle n'est pas souvent la
dernière sur les lieux, ni aux concours de fin d'année,--je pourrais
même dire: au contraire. Une concurrence aimable entretient leur
ardeur, et tous travaillent avec la plus belle vaillance, sous la
direction des chefs, étrangers pour les uns ou pour les autres. Leur
matériel, quatre pompes à vapeur et d'autres engins, est à la hauteur
de la tâche à fournir. Il est regrettable que les sociétés
d'assurances contre l'incendie, qui ont fort à faire avec les Chinois
incendiaires plutôt qu'incendiés, et qui bénéficient tant de ces
concours dévoués et gratuits, ne contribuent pour rien dans leurs
maigres budgets. Vraiment, les braves pompiers volontaires de Shanghaï
pourraient se mettre en parallèle, comme organisation, promptitude de
mouvements et ardeur au feu, avec nos brigades européennes.
Comme toute colonie qui se respecte, Shanghaï a sa saison de courses à
Bubbling-Well, pendant laquelle banques et maisons de commerce ferment
leurs portes. Il y a une «Société» aussi, de quelque cohésion sur la
concession internationale, mais entièrement divisée chez nous. C'est
ce qui se reproduit d'ailleurs partout où il y a des Français, dans
toutes nos colonies, où tous ceux qui n'appartiennent pas à
l'administration ou au haut commerce sont classés comme aventuriers.
Et même dans les éléments reconnus sains, aucune cohésion, aucun lien
patriotique, aucune sympathie pour le nouveau venu, quel qu'il soit.
Mais bornons là ce sujet de tristesse.
Le dernier recensement donnait comme population européenne de
Shanghaï: sur la concession internationale le chiffre de 4 684 et sur
la concession française, celui de 430; mais ces chiffres sont
aujourd'hui considérablement augmentés. Le détail par nationalité
donnant alors: 2 002 Anglais, 741 Portugais, 399 Allemands et
Autrichiens, 357 Américains et 281 Français seulement. La population
indigène des concessions était alors de 240 995 sur la concession
internationale, et de 45 753 sur la concession française; ensemble,
avec quelques autres unités, comme la population des sampans: 293 000
âmes. Mais depuis ce recensement, qui date de 1895, il y a eu des
augmentations annuelles, si bien que la population générale doit
atteindre, aujourd'hui, le demi-million. Celle de la cité est
inconnue. On l'a établie dans les environs de 125 000, chiffre qui
semble de beaucoup au-dessous de la vérité. Des Chinois lettrés m'ont
affirmé qu'elle était aussi considérable que celle des concessions, et
je le crois aisément.
Il y a à Shanghaï plusieurs églises catholiques, plusieurs missions,
toutes riches, dont les oeuvres, écoles, dispensaires, etc., sont
nombreuses. Les Anglais et les Américains y ont aussi leurs
institutions religieuses et de bienfaisance, et la loge maçonnique
anglaise n'est point sans importance. Le musée, annexe de la _Royal
Asiatic Society_, qui a une branche ici, est bien petit mais marque le
centre d'un autre plus important qu'on y élèvera peut-être, un jour.
Les clubs sont nombreux, un pour chaque nationalité, le _Club des
Volontaires_, qui ne s'adresse qu'à la classe moyenne, le _Shanghaï
Club_, club anglais où les «patrons» et beaucoup de Français
préfèrent aller, ceux-ci peu patriotes sous ce rapport. Les Portugais,
tous mêlés, ont aussi le leur à Hong-ke. Il y a même une salle de
théâtre,--sur la concession internationale ou anglaise, bien
entendu,--avec une troupe française d'amateurs constitués en société,
qui donne deux ou trois représentations par an. Il y a lieu de leur
adresser des félicitations, tant au directeur-metteur en scène qu'aux
artistes de circonstance, au premier pour la conscience, les
capacités, l'ardeur qu'il apporte à ses fonctions, aux seconds pour
leur zèle et les remarquables résultats auxquels ils atteignent dans
un art qui n'est point de leur compétence. Je ne parle pas des troupes
de passage, des concerts d'amateurs organisés par les Anglais, des
_matches_ de boxe, qui font partie de la formule coloniale anglaise,
et que l'on trouve partout.
Les concessions sont éclairées depuis longtemps à la lumière
électrique, et il n'est pas jusqu'au quai chinois, du quai de France à
l'extrémité de Tou-ka-dou, qui ne soit éclairé électriquement par une
société chinoise. L'établissement de tramways a été l'objet d'une
longue lutte, dans laquelle la société et ses représentants ont fini
par l'emporter sur les contribuables entêtés, tous propriétaires, qui
craignaient pour l'avenir de leurs immeubles. Les bureaux de poste
sont nombreux: sur notre concession, le bureau français; sur
l'internationale, les bureaux anglais, allemand, japonais, américain,
russe et chinois. C'est une escale bénie pour tous les collectionneurs
de petites vignettes postales.
Le climat de Shanghaï peut être dit sain. Il est extrêmement
changeant, avec des alternatives de jours froids et chauds en octobre
et novembre, tempérés et très chauds en été. Comme température
moyenne, c'est à peu près celle de Rome. La mortalité varie entre 16,4
pour 1 000 (1897) et 30,8 pour 1 000 (1881). En 1898 elle s'est élevée
à 16,7 pour 1 000.
Le mouvement général du commerce de Shanghaï montre surtout
l'importance de cette ville. De liv. sterl. 36 319 946 (fr.
910 000 000 environ) en 1898, il passait, en 1899, à liv. sterl.
46 164 949 (fr. 1 144 000 000). Les cotonnades, les filés de coton et
l'opium représentent les trois articles principaux d'importation. La
soie, les soieries et le thé tiennent la tête à l'exportation. On
comptait, en 1898, 9 filatures de coton avec 313 000 broches, 25
filatures de soie et un certain nombre d'autres industries moins
importantes.
Sur les 7 400 navires qui, en 1899, sont sortis ou entrés dans le
port, 3 348 avec 4 792 417 tonnes battaient pavillon anglais, 811
(903 871 tonnes) étaient japonais, 375 (511 580 tonnes) étaient
allemands et 106 seulement, avec 227 389 tonnes, battaient pavillon
français.
Les journaux sont assez nombreux: un quotidien français, l'_Écho de
Chine_, quatre quotidiens anglais et quatre ou cinq hebdomadaires. Les
Chinois ont, de leur côté, cinq journaux, dont un, l'_Universal
Gazette_, représente le mouvement réformiste. Il y avait, en 1901, une
intéressante revue française, la _Revue de l'Extrême-Orient_, fondée
par un négociant en soies, M. Tillot, écrivain à son heure, et qui
aurait mérité de grouper autour d'elle une clientèle suffisante pour
la faire vivre, sinon prospérer.
Maintenant que nous sommes au bout de ces quelques notes sur la grande
métropole chinoise, il n'y a qu'à souhaiter de ne point la voir
atteinte par le nouveau bouleversement que préparent au pays les
sociétés antidynastiques et les chefs irréductibles, que les
puissances ont commis la grande faute de ne point abattre quand elles
le pouvaient, et qui leur réservent encore bien des surprises.
Émile DESCHAMPS.
[Illustration: Le charnier des enfants trouvés (page 280).--D'après
une photographie.]
Droits de traduction et de reproduction réservés.
* * * * *
TABLE DES GRAVURES ET CARTES
L'ÉTÉ AU KACHMIR
Par _Mme F. MICHEL_
En «rickshaw» sur la route du mont Abou.
(D'après une photographie.) 1
L'éléphant du touriste à Djaïpour. 1
Petit sanctuaire latéral dans l'un des temples djaïns du mont Abou.
(D'après une photographie.) 2
Pont de cordes sur le Djhilam, près de Garhi. (Dessin de Massias,
d'après une photographie.) 3
Les «Karévas» ou plateaux alluviaux formés par les érosions du
Djhilam. (D'après une photographie.) 4
«Ekkas» et «Tongas» sur la route du Kachmir: vue prise au relais
de Rampour. (D'après une photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 5
Le vieux fort Sikh et les gorges du Djhilam à Ouri. (D'après une
photographie.) 6
Shèr-Garhi ou la «Maison du Lion», palais du Mahârâdja à Srînagar.
(Photographie Bourne et Sheperd, à Calcutta.) 7
L'entrée du Tchinar-Bâgh, ou Bois des Platanes, au-dessus de
Srînagar; au premier plan une «dounga», au fond le sommet du
Takht-i-Souleiman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 7
Ruines du temple de Brankoutri. (D'après une photographie.) 8
Types de Pandis ou Brahmanes Kachmirs. (Photographie Jadu Kissen,
à Delhi.) 9
Le quai de la Résidence; au fond, le sommet du Takht-i-Souleiman.
(Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 10
La porte du Kachmir et la sortie du Djhilam à Baramoula.
(Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 11
Nos tentes à Lahore. (D'après une photographie.) 12
«Dounga» ou bateau de passagers au Kachmir. (Photographie Bourne
et Shepherd, à Calcutta.) 13
Vichnou porté par Garouda, idole vénérée près du temple de
Vidja-Broer (hauteur 1m 40.) 13
Enfants de bateliers jouant à cache-cache dans le creux d'un
vieux platane. (D'après une photographie.) 14
Batelières du Kachmir décortiquant du riz, près d'une rangée de
peupliers. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 15
Campement près de Palhallan: tentes et doungas. (D'après une
photographie.) 16
Troisième pont de Srînagar et mosquée de Shah Hamadan; au fond,
le fort de Hari-Paryat. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 17
Le temple inondé de Pandrethan. (D'après une photographie.) 18
Femme musulmane du Kachmir. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 19
Pandit Narayan assis sur le seuil du temple de Narasthân.
(D'après une photographie.) 20
Pont et bourg de Vidjabroer. (Photographie Jadu Kissen, à
Delhi.) 21
Ziarat de Cheik Nasr-oud-Din, à Vidjabroer. (D'après une
photographie.) 22
Le temple de Panyech: à gauche, un brahmane; à droite, un
musulman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 23
Temple hindou moderne à Vidjabroer. (D'après une photographie.) 24
Brahmanes en visite au Naga ou source sacrée de Valtongou.
(D'après une photographie.) 25
Gargouille ancienne, de style hindou, dans le mur d'une mosquée,
à Houtamourou, près de Bhavan. 25
Temple ruiné, à Khotair. (D'après une photographie.) 26
Naga ou source sacrée de Kothair. (D'après une photographie.) 27
Ver-Nâg: le bungalow au-dessus de la source. (D'après une
photographie.) 28
Temple rustique de Voutanâr. (D'après une photographie.) 29
Autel du temple de Voutanâr et accessoires du culte. (D'après une
photographie.) 30
Noce musulmane, à Rozlou: les musiciens et le fiancé. (D'après
une photographie.) 31
Sacrifice bhramanique, à Bhavan. (D'après une photographie.) 31
Intérieur de temple de Martand: le repos des coolies employés au
déblaiement. (D'après une photographie.) 32
Ruines de Martand: façade postérieure et vue latérale du temple.
(D'après des photographies.) 33
Place du campement sous les platanes, à Bhavan. (D'après une
photographie.) 34
La Ziarat de Zaïn-oud-Din, à Eichmakam. (Photographie Bourne et
Shepherd, à Calcutta.) 35
Naga ou source sacrée de Brar, entre Bhavan et Eichmakar.
(D'après une photographie.) 36
Maisons de bois, à Palgâm. (Photographie Bourne et Shepherd, à
Calcutta.) 37
Palanquin et porteurs. 37
Ganech-Bal sur le Lidar: le village hindou et la roche
miraculeuse. (D'après une photographie.) 38
Le massif du Kolahoi et la bifurcation de la vallée du Lidar
au-dessus de Palgâm, vue prise de Ganeth-Bal. (Photographie
Jadu Kissen, à Delhi.) 39
Vallée d'Amarnâth: vue prise de la grotte. (D'après une
photographie.) 40
Pondjtarni et le camp des pèlerins: au fond, la passe du
Mahâgounas. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 41
Cascade sortant de dessous un pont de neige entre Tannin et
Zodji-Pâl. (D'après une photographie.) 42
Le Koh-i-Nour et les glaciers au-dessus du lac Çecra-Nag.
(Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 43
Grotte d'Amarnâth. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 43
Astan-Marg: la prairie et les bouleaux. (D'après une
photographie.) 44
Campement de Goudjars à Astan-Marg. (D'après une photographie.) 45
Le bain des pèlerins à Amarnath. (D'après une photographie.) 46
Pèlerins d'Amarnâth: le Sâdhou de Patiala; par derrière, des
brahmanes, et à droite, des musulmans du Kachmir. (D'après une
photographie.) 47
Mosquée de village au Kachmir. (D'après une photographie.) 48
Brodeurs Kachmiris sur toile. (Photographie Bourne et Shepherd,
à Calcutta.) 49
Mendiant musulman. (D'après une photographie.) 49
Le Brahma Sâr et le camp des pèlerins au pied de l'Haramouk.
(D'après une photographie.) 50
Lac Gangâbal au pied du massif de l'Haramouk. (Photographie Jadu
Kissen, à Delhi.) 51
Le Noun-Kôl, au pied de l'Haramouk, et le bain des pèlerins.
(D'après une photographie.) 52
Femmes musulmanes du Kachmir avec leurs «houkas» (pipes) et leur
«hangri» (chaufferette). (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 53
Temples ruinés à Vangâth. (D'après une photographie.) 54
«Mêla» ou foire religieuse à Hazarat-Bal. (En haut, photographie
par l'auteur; en bas, photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 55
La villa de Cheik Safai-Bagh, au sud du lac de Srînagar. (D'après
une photographie.) 56
Nishat-Bâgh et le bord oriental du lac de Srînagar. (Photographie
Jadu Kissen, à Delhi.) 57
Le canal de Mar à Sridagar. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 58
La mosquée de Shah Hamadan à Srînagar (rive droite). (Photographie
Jadu Kissen, à Delhi.) 59
Spécimens de l'art du Kachmir. (D'après une photographie.) 60
SOUVENIRS DE LA COTE D'IVOIRE
Par _le docteur LAMY_
_Médecin-major des troupes coloniales_.
La barre de Grand-Bassam nécessite un grand déploiement de force
pour la mise à l'eau d'une pirogue. (D'après une photographie.) 61
Le féminisme à Adokoï: un médecin concurrent de l'auteur.
(D'après une photographie.) 61
«Travail et Maternité» ou «Comment vivent les femmes de
Petit-Alépé». (D'après une photographie.) 62
À Motéso: soins maternels. (D'après une photographie.) 63
Installation de notre campement dans une clairière débroussaillée.
(D'après une photographie.) 64
Environs de Grand-Alépé: des hangars dans une palmeraie, et une
douzaine de grands mortiers destinés à la préparation de l'huile
de palme. (D'après une photographie.) 65
Dans le sentier étroit, montant, il faut marcher en file indienne.
(D'après une photographie.) 66
Nous utilisons le fût renversé d'un arbre pour traverser la Mé.
(D'après une photographie.) 67
La popote dans un admirable champ de bananiers. (D'après une
photographie.) 68
Indigènes coupant un acajou. (D'après une photographie.) 69
La côte d'Ivoire.--Le pays Attié. 70
Ce fut un sauve-qui-peut général quand je braquai sur les
indigènes mon appareil photographique. (Dessin de J. Lavée,
d'après une photographie.) 71
La rue principale de Grand-Alépé. (D'après une photographie.) 72
Les Trois Graces de Mopé (pays Attié). (D'après une
photographie.) 73
Femme du pays Attié portant son enfant en groupe. (D'après une
photographie.) 73
Une clairière près de Mopé. (D'après une photographie.) 74
La garnison de Mopé se porte à notre rencontre. (D'après une
photographie.) 75
Femme de Mopé fabriquant son savon à base d'huile de palme et de
cendres de peaux de bananes. (D'après une photographie.) 76
Danse exécutée aux funérailles du prince héritier de Mopé.
(D'après une photographie.) 77
Toilette et embaumement du défunt. (D'après une photographie.) 78
Jeune femme et jeune fille de Mopé. (D'après une photographie.) 79
Route, dans la forêt tropicale, de Malamalasso à Daboissué.
(D'après une photographie.) 80
Benié Coamé, roi de Bettié et autres lieux, entouré de ses femmes
et de ses hauts dignitaires. (D'après une photographie.) 81
Chute du Mala-Mala, affluent du Comoé, à Malamalasso. (D'après
une photographie.) 82
La vallée du Comoé à Malamalasso. (D'après une photographie.) 83
Tam-tam de guerre à Mopé. (D'après une photographie.) 84
Piroguiers de la côte d'Ivoire pagayant. (D'après une
photographie.) 85
Allou, le boy du docteur Lamy. (D'après une photographie.) 85
La forêt tropicale à la côte d'Ivoire. (D'après une
photographie.) 86
Le débitage des arbres. (D'après une photographie.) 87
Les lianes sur la rive du Comoé. (D'après une photographie.) 88
Les occupations les plus fréquentes au village: discussions et
farniente Attié. (D'après une photographie.) 89
Un incendie à Grand-Bassam. (D'après une photographie.) 90
La danse indigène est caractérisée par des poses et des gestes
qui rappellent une pantomime. (D'après une photographie.) 91
Une inondation à Grand-Bassam. (D'après une photographie.) 92
Un campement sanitaire à Abidjean. (D'après une photographie.) 93
Une rue de Jackville, sur le golfe de Guinée. (D'après une
photographie.) 94
Grand-Bassam: cases détruites après une épidémie de fièvre jaune.
(D'après une photographie.) 95
Grand-Bassam: le boulevard Treich-Laplène. (D'après une
photographie.) 96
L'ÎLE D'ELBE
Par _M. PAUL GRUYER_
L'île d'Elbe se découpe sur l'horizon, abrupte, montagneuse et
violâtre. 97
Une jeune fille elboise, au regard énergique, à la peau d'une
blancheur de lait et aux beaux cheveux noirs. 97
Les rues de Porto-Ferraio sont toutes un escalier (page 100). 98
Porto-Ferraio: à l'entrée du port, une vieille tour génoise,
trapue, bizarre de forme, se mire dans les flots. 99
Porto-Ferraio: la porte de terre, par laquelle sortait Napoléon
pour se rendre à sa maison de campagne de San Martino. 100
Porto-Ferraio: la porte de mer, où aborda Napoléon. 101
La «teste» de Napoléon (page 100). 102
Porto-Ferraio s'échelonne avec ses toits plats et ses façades
scintillantes de clarté (page 99). 103
Porto-Ferraio: les remparts découpent sur le ciel d'un bleu
sombre leur profil anguleux (page 99). 103
La façade extérieure du «Palais» des Mulini où habitait Napoléon
à Porto-Ferraio (page 101). 104
Le jardin impérial et la terrasse de la maison des Mulini
(page 102). 105
La Via Napoleone, qui monte au «Palais» des Mulini. 106
La salle du conseil à Porto-Ferraio, avec le portrait de la
dernière grande-duchesse de Toscane et celui de Napoléon,
d'après le tableau de Gérard. 107
La grande salle des Mulini aujourd'hui abandonnée, avec ses
volets clos et les peintures décoratives qu'y fit faire
l'empereur (page 101). 107
Une paysanne elboise avec son vaste chapeau qui la protège du
soleil. 108
Les mille mètres du Monte Capanna et de son voisin, le Monte
Giove, dévalent dans les flots de toute leur hauteur. 109
Un enfant elbois. 109
Marciana Alta et ses ruelles étroites. 110
Marciana Marina avec ses maisons rangées autour du rivage et
ses embarcations tirées sur la grève. 111
Les châtaigniers dans le brouillard, sur le faite du Monte
Giove. 112
... Et voici au-dessus de moi Marciana Alta surgir des nuées
(page 111). 113
La «Seda di Napoleone» sur le Monte Giove où l'empereur
s'asseyait pour découvrir la Corse. 114
La blanche chapelle de Monserrat au centre d'un amphithéâtre de
rochers est entourée de sveltes cyprès (page 117). 115
Voici Rio Montagne dont les maisons régulières et cubiques ont
l'air de dominos empilés... (page 118). 115
J'aperçois Poggio, un autre village perdu aussi dans les nuées. 116
Une des trois chambres de l'ermitage. 117
L'ermitage du Marciana où l'empereur reçut la visite de la
comtesse Walewska, le 3 Septembre 1814. 117
Le petit port de Porto-Longone dominé par la vieille citadelle
espagnole (page 117). 118
La maison de Madame Mère à Marciana Alta.--«Bastia, signor!»--La
chapelle de la Madone sur le Monte Giove. 119
Le coucher du soleil sur le Monte Giove. 120
Porto-Ferraio et son golfe vus des jardins de San Martino. 121
L'arrivée de Napoléon à l'île d'Elbe. (D'après une caricature du
temps.) 121
Le drapeau de Napoléon roi de l'île d'Elbe: fond blanc, bande
orangé-rouge et trois abeilles jadis dorées. 122
La salle de bains de San Martino a conservé sa baignoire de
pierre. 123
La chambre de Napoléon à San Martino. 123
La cour de Napoléon à l'île d'Elbe. (D'après une caricature du
temps.) 124
Une femme du village de Marciana Alta. 125
Le plafond de San Martino et les deux colombes symboliques
représentant Napoléon et Marie-Louise. 126
San Martino rappelle par son aspect une de ces maisonnettes à
la Jean-Jacques Rousseau, agrestes et paisibles (page 123). 126
Rideau du théâtre de Porto-Ferraio représentant Napoléon sous la
figure d'Apollon gardant ses troupeaux chez Admète. 127
La salle égyptienne de San Martino est demeurée intacte avec ses
peintures murales et son bassin à sec. 127
Broderies de soie du couvre-lit et du baldaquin du lit de Napoléon
aux Mulini, dont on a fait le trône épiscopal de l'évêque
d'Ajaccio. 128
La signorina Squarci dans la robe de satin blanc que son aïeule
portait à la cour des Mulini. 129
Éventail de Pauline Borghèse, en ivoire sculpté, envoyé en
souvenir d'elle à la signora Traditi, femme du maire de
Porto-Ferraio. 130
Le lit de Madame Mère, qu'elle s'était fait envoyer de Paris à
l'île d'Elbe. 130
Le vieil aveugle Soldani, fils d'un soldat de Waterloo,
chauffait, à un petit brasero de terre jaune, ses mains
osseuses. 131
L'entrée du goulet de Porto-Ferraio par où sortit la flottille
impériale, le 26 février 1815. 132
D'ALEXANDRETTE AU COUDE DE L'EUPHRATE
Par _M. VICTOR CHAPOT_
_membre de l'École française d'Athènes_.
Dans une sorte de cirque se dressent les pans de muraille du
Ksar-el-Benat (page 142). (D'après une photographie.) 133
Le canal de Séleucie est, par endroits, un tunnel (page 140). 133
Vers le coude de l'Euphrate: la pensée de relever les traces de
vie antique a dicté l'itinéraire. 134
L'Antioche moderne: de l'ancienne Antioche il ne reste que
l'enceinte, aux flancs du Silpios (page 137). 135
Les rues d'Antioche sont étroites et tortueuses; parfois, au
milieu, se creuse en fossé. (D'après une photographie.) 136
Le tout-Antioche inonde les promenades. (D'après une
photographie.) 137
Les crêtes des collines sont couronnées de chapelles ruinées
(page 142). 138
Alep est une ville militaire. (D'après une photographie.) 139
La citadelle d'Alep se détache des quartiers qui l'avoisinent
(page 143). (D'après une photographie.) 139
Les parois du canal de Séleucie s'élèvent jusqu'à 40 mètres.
(D'après une photographie.) 140
Les tombeaux de Séleucie s'étageaient sur le Kasios. (D'après
une photographie.) 141
À Alep une seule mosquée peut presque passer pour une oeuvre
d'art. (D'après une photographie.) 142
Tout alentour d'Alep la campagne est déserte. (D'après une
photographie.) 143
Le Kasr-el-Benat, ancien couvent fortifié. 144
Balkis éveille, de loin et de haut, l'idée d'une taupinière
(page 147). (D'après une photographie.) 145
Stèle Hittite. L'artiste n'a exécuté qu'un premier ravalement
(page 148). 145
Église arménienne de Nisib; le plan en est masqué au dehors.
(D'après une photographie.) 146
Tell-Erfat est peuplé d'Yazides; on le reconnaît à la forme des
habitations. (D'après une photographie.) 147
La rive droite de l'Euphrate était couverte de stations romaines
et byzantines. (D'après une photographie.) 148
Biredjik vu de la citadelle: la plaine s'allonge indéfiniment
(page 148). (D'après une photographie.) 149
Sérésat: village mixte d'Yazides et de Bédouins (page 146).
(D'après une photographie.) 150
Les Tcherkesses diffèrent des autres musulmans; sur leur personne,
pas de haillons (page 152). (D'après une photographie.) 151
Ras-el-Aïn. Deux jours se passent, mélancoliques, en négociations
(page 155). (D'après une photographie.) 152
J'ai laissé ma tente hors les murs devant Orfa. (D'après une
photographie.) 153
Environs d'Orfa: les vignes, basses, courent sur le sol. (D'après
une photographie.) 154
Vue générale d'Orfa. (D'après une photographie.) 155
Porte arabe à Rakka (page 152). (D'après une photographie.) 156
Passage de l'Euphrate: les chevaux apeurés sont portés dans le
bac à force de bras (page 159). (D'après une photographie.) 157
Bédouin. (D'après une photographie.) 157
Citadelle d'Orfa: deux puissantes colonnes sont restées debout.
(D'après une photographie.) 158
Orfa: mosquée Ibrahim-Djami; les promeneurs flânent dans la cour
et devant la piscine (page 157). (D'après une photographie.) 159
Pont byzantin et arabe (page 159). (D'après une photographie.) 160
Mausolée d'Alif, orné d'une frise de têtes sculptées (page 160).
(D'après une photographie.) 161
Mausolée de Théodoret, selon la légende, près de Cyrrhus.
(D'après une photographie.) 162
Kara-Moughara: au sommet se voit une grotte taillée (page 165).
(D'après une photographie.) 163
L'Euphrate en amont de Roum-Kaleh; sur la falaise campait un petit
corps de légionnaires romains (page 160). (D'après une
photographie.) 163
Trappe de Checkhlé: un grand édifice en pierres a remplacé les
premières habitations (page 166). 164
Trappe de Checkhlé: la chapelle (page 166). (D'après une
photographie.) 165
Père Maronite (page 168). (D'après une photographie.) 166
Acbès est situé au fond d'un grand cirque montagneux (page 166).
(D'après une photographie.) 167
Trappe de Checkhlé: premières habitations des trappistes
(page 166). (D'après une photographie.) 168
LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES
Par _M. RAYMOND BEL_
Indigènes hébridais de l'île de Spiritu-Santo. (D'après une
photographie.) 169
Le petit personnel d'un colon de Malli-Colo. (D'après une
photographie.) 169
Le quai de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté. (D'après
une photographie.) 170
Une case de l'île de Spiritu-Santo et ses habitants. (D'après
une photographie.) 171
Le port de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté, présente
une rade magnifique. (D'après une photographie.) 172
C'est à Port-Vila ou Franceville, dans l'île Vaté, que la France
a un résident. (D'après une photographie.) 173
Dieux indigènes ou Tabous. (D'après une photographie.) 174
Les indigènes hébridais de l'île Mallicolo ont un costume et
une physionomie moins sauvages que ceux de l'île Pentecôte.
(D'après des photographies.) 175
Pirogues de l'île Vao. (D'après une photographie.) 176
Indigènes employés au service d'un bateau. (D'après une
photographie.) 177
Un sous-bois dans l'île de Spiritu-Santo. (D'après une
photographie.) 178
Un banquet de Français à Port-Vila (Franceville). (D'après
une photographie.) 179
La colonie française de Port-Vila (Franceville). (D'après
une photographie.) 179
La rivière de Luganville. (D'après une photographie.) 180
LA RUSSIE, RACE COLONISATRICE
Par _M. ALBERT THOMAS_
Les enfants russes, aux grosses joues pales, devant l'isba
(page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 181
La reine des cloches «Tsar Kolokol» (page 180). (D'après une
photographie de M. Thiébeaux.) 181
Les chariots de transport que l'on rencontre en longues files
dans les rues de Moscou (page 183). 182
Les paysannes en pèlerinage arrivées enfin à Moscou, la cité
sainte (page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 183
Une chapelle où les passants entrent adorer les icônes
(page 183). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 184
La porte du Sauveur que nul ne peut franchir sans se découvrir
(page 185). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 185
Une porte du Kreml (page 185). (D'après une photographie de M.
Thiébeaux.) 186
Les moines du couvent de Saint-Serge, un des couvents qui
entourent la cité sainte (page 185). (D'après une photographie
de M. J. Cahen.) 187
Deux villes dans le Kreml: celle du XVe siècle, celle d'Ivan,
et la ville moderne, que symbolise ici le petit palais
(page 190). 188
Le mur d'enceinte du Kreml, avec ses créneaux, ses tours aux
toits aigus (page 183). (D'après une photographie de M.
Thiébeaux.) 189
Tout près de l'Assomption, les deux églises-soeurs se dressent:
les Saints-Archanges et l'Annonciation (page 186). (D'après une
photographie de M. Thiébeaux.) 189
À l'extrémité de la place Rouge, Saint-Basile dresse le fouillis
de ses clochers (page 184). (D'après une photographie de M.
Thiébeaux.) 190
Du haut de l'Ivan Véliki, la ville immense se découvre (page 190).
(D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 191
Un des isvotchiks qui nous mènent grand train à travers les rues
de Moscou (page 182). 192
Il fait bon errer parmi la foule pittoresque des marchés moscovites,
entre les petits marchands, artisans ou paysans qui apportent là
leurs produits (page 195). (D'après une photographie de M. J.
Cahen.) 193
L'isvotchik a revêtu son long manteau bleu (page 194). (D'après
une photographie de M. J. Cahen.) 193
Itinéraire de Moscou à Tomsk. 194
À côté d'une épicerie, une des petites boutiques où l'on vend le
kvass, le cidre russe (page 195). (D'après une photographie de
M. J. Cahen.) 195
Et des Tatars offraient des étoffes étalées sur leurs bras
(page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 196
Patients, résignés, les cochers attendent sous le soleil de midi
(page 194). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 197
Une cour du quartier ouvrier, avec l'icône protectrice (page 196).
(D'après une photographie de M. J. Cahen.) 198
Sur le flanc de la colline de Nijni, au pied de la route qui
relie la vieille ville à la nouvelle, la citadelle au marché
(page 204). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 199
Le marché étincelait dans son fouillis (page 195). (D'après une
photographie de M. J. Cahen.) 200
Déjà la grande industrie pénètre: on rencontre à Moscou des
ouvriers modernes (page 195). (D'après une photographie.) 201
Sur l'Oka, un large pont de bois barrait les eaux (page 204).
(D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 202
Dans le quartier ouvrier, les familles s'entassent, à tous les
étages, autour de grandes cours (page 196). (D'après une
photographie de M. J. Cahen.) 203
Le char funèbre était blanc et doré (page 194). (D'après une
photographie.) 204
À Nijni, toutes les races se rencontrent, Grands-Russiens, Tatars,
Tcherkesses (page 208). (D'après une photographie de M. J.
Cahen.) 205
Une femme tatare de Kazan dans l'enveloppement de son grand châle
(page 214). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 205
Nous avons traversé le grand pont qui mène à la foire (page 205).
(D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 206
Au dehors, la vie de chaque jour s'étalait, pêle-mêle, à
l'orientale (page 207). (D'après une photographie de M. J.
Cahen.) 207
Les galeries couvertes, devant les boutiques de Nijni (page 206).
(D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 208
Dans les rues, les petits marchands étaient innombrables
(page 207). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 209
Dans une rue, c'étaient des coffres de toutes dimensions, peints
de couleurs vives (page 206). (D'après une photographie de M.
J. Cahen.) 210
Près de l'asile, nous sommes allés au marché aux cloches
(page 208). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 211
Plus loin, sous un abri, des balances gigantesques étaient pendues
(page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 211
Dans une autre rue, les charrons avaient accumulé leurs roues
(page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 212
Paysannes russes, de celles qu'on rencontre aux petits marchés
des débarcadères ou des stations (page 215). (D'après une
photographie de M. J. Cahen.) 213
Le Kreml de Kazan. C'est là que sont les églises et les
administrations (page 214). (D'après une photographie de M.
Thiébeaux.) 214
Sur la berge, des tarantass étaient rangées (page 216). (D'après
une photographie de M. Thiébeaux.) 215
Partout sur la Volga d'immenses paquebots et des remorqueurs
(page 213). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 216
À presque toutes les gares il se forme spontanément un petit
marché (page 222). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 217
Dans la plaine (page 221). (D'après une photographie de M.
Thiébeaux.) 217
Un petit fumoir, vitré de tous côtés, termine le train
(page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 218
Les émigrants étaient là, pêle-mêle, parmi leurs misérables
bagages (page 226). (D'après une photographie de M. J.
Cahen.) 219
Les petits garçons du wagon-restaurant s'approvisionnent
(page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 220
Émigrants prenant leur maigre repas pendant l'arrêt de leur train
(page 228). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine) 221
L'ameublement du wagon-restaurant était simple, avec un bel air
d'aisance (page 218). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine) 222
Les gendarmes qui assurent la police des gares du Transsibérien.
(Photographie de M. Thiébeaux.) 223
L'église, près de la gare de Tchéliabinsk, ne diffère des isbas
neuves que par son clocheton (page 225). (Photographie extraite
du «Guide du Transsibérien».) 224
Un train de constructeurs était remisé là, avec son wagon-chapelle
(page 225). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 225
Vue De Stretensk: la gare est sur la rive gauche, la ville sur
la rive droite. (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 226
Un point d'émigration (page 228). (Photographie de M. A. N. de
Koulomzine.) 227
Enfants d'émigrants (page 228). (D'après une photographie de M.
Thiébeaux.) 228
Un petit marché dans une gare du Transsibérien. (Photographie de
M. Legras.) 229
La cloche luisait, immobile, sous un petit toit isolé (page 230).
(D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 229
Nous sommes passés près d'une église à clochetons verts (page 230).
(Photographie de M. Thiébeaux.) 230
Tomsk a groupé dans la vallée ses maisons grises et ses toits
verts (page 230). (Photographie de M. Brocherel.) 231
Après la débâcle de la Tome, près de Tomsk (page 230). (D'après
une photographie de M. Legras.) 232
Le chef de police demande quelques explications sur les passeports
(page 232). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 233
La cathédrale de la Trinité à Tomsk (page 238). (Photographie
extraite du «Guide du Transsibérien».) 234
Tomsk: en revenant de l'église (page 234). (D'après une
photographie de M. Thiébeaux.) 235
Tomsk n'était encore qu'un campement, sur la route de l'émigration
(page 231). (D'après une photographie.) 236
Une rue de Tomsk, définie seulement par les maisons qui la bordent
(page 231). (Photographie de M. Brocherel.) 237
Les cliniques de l'Université de Tomsk (page 238). (Photographie
extraite du «Guide du Transsibérien».) 238
Les longs bâtiments blancs où s'abrite l'Université (page 237).
(Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 239
La voiture de l'icône stationnait parfois (page 230). (D'après une
photographie de M. Thiébeaux.) 240
Flâneurs à la gare de Petropavlosk (page 242). (D'après une
photographie de M. Legras.) 241
Dans les vallées de l'Oural, habitent encore des Bachkirs
(page 245). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 241
Un taillis de bouleaux entourait une petite mare. (D'après une
photographie.) 242
Les rivières roulaient une eau claire (page 244). (D'après une
photographie.) 243
La ligne suit la vallée des rivières (page 243). (D'après une
photographie de M. Thiébeaux.) 244
Comme toute l'activité commerciale semble frêle en face des eaux
puissantes de la Volga! (page 248.) (D'après une photographie
de M. G. Cahen.) 245
Bachkirs sculpteurs. (D'après une photographie de M. Paul
Labbé.) 246
À la gare de Tchéliabinsk, toujours des émigrants (page 242).
(D'après une photographie de M. J. Legras.) 247
Une bonne d'enfants, avec son costume traditionnel (page 251).
(D'après une photographie de M. G. Cahen.) 248
Joie naïve de vivre, et mélancolie.--un petit marché du sud
(page 250). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 249
Un russe dans son vêtement d'hiver (page 249). (D'après une
photographie de M. G. Cahen.) 250
Dans tous les villages russes, une activité humble, pauvre de
moyens.--Marchands de poteries (page 248). (D'après une
photographie de M. G. Cahen.) 251
Là, au passage, un Kirghize sur son petit cheval (page 242).
(D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 252
LUGANO, LA VILLE DES FRESQUES
Par _M. GERSPACH_
Lugano: les quais offrent aux touristes une merveilleuse
promenade. (Photographie Alinari.) 253
Porte de la cathédrale Saint-Laurent de Lugano (page 256).
(Photographie Alinari.) 253
Le lac de Lugano dont les deux bras enserrent le promontoire de
San Salvatore. (D'après une photographie.) 254
La ville de Lugano descend en amphithéâtre jusqu'aux rives de son
lac. (Photographie Alinari.) 255
Lugano: faubourg de Castagnola. (D'après une photographie.) 256
La cathédrale de Saint-Laurent: sa façade est décorée de figures
de prophètes et de médaillons d'apôtres (page 256).
(Photographie Alinari.) 257
Saint-Roch: détail de la fresque de Luini à Sainte-Marie-des-Anges
(Photographie Alinari.) 258
La passion: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges
(page 260). (Photographie Alinari) 259
Saint Sébastien: détail de la grande fresque de Luini à
Sainte-Marie-des-Anges. (Photographie Alinari.) 260
La madone, l'enfant Jésus et Saint Jean, par Luini, église
Sainte-Marie-des-Anges (page 260). (Photographie Alinari.) 261
La Scène: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges
(page 260). 262
Lugano: le quai et le faubourg Paradiso.
(Photographie Alinari.) 263
Lac de Lugano: viaduc du chemin de fer du Saint-Gothard.
(D'après une photographie.) 264
SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE
Par _M. ÉMILE DESCHAMPS_
Les quais sont animés par la population grouillante des Chinois
(page 266). (D'après une photographie.) 265
Acteurs du théâtre chinois. (D'après une photographie.) 265
Plan de Shanghaï. 266
Shanghaï est sillonnée de canaux qui, à marée basse, montrent
une boue noire et mal odorante. (Photographie de Mlle Hélène
de Harven.) 267
Panorama de Shanghaï. (D'après une photographie.) 268
Dans la ville chinoise, les «camelots» sont nombreux, qui débitent
en plein vent des marchandises ou des légendes extraordinaires.
(D'après une photographie.) 269
Le poste de l'Ouest, un des quatre postes où s'abrite la milice
de la Concession française (page 272). (D'après une
photographie.) 270
La population ordinaire qui grouille dans les rues de la ville
chinoise de Shanghaï (page 268). 271
Les coolies conducteurs de brouettes attendent nonchalamment
l'arrivée du client (page 266). (Photographies de Mlle H. de
Harven.) 271
Une maison de thé dans la cité chinoise. (D'après une
photographie.) 272
Les brouettes, qui transportent marchandises ou indigènes, ne
peuvent circuler que dans les larges avenues des concessions
(page 270). (D'après une photographie.) 273
La prison de Shanghaï se présente sous l'aspect d'une grande cage,
à forts barreaux de fer. (D'après une photographie.) 274
Le parvis des temples dans la cité est toujours un lieu de
réunion très fréquenté. (D'après une photographie.) 275
Les murs de la cité chinoise, du côté de la Concession française.
(D'après une photographie.) 276
La navigation des sampans sur le Ouang-Pô. (D'après une
photographie.) 277
Aiguille de la pagode de Long-Hoa. (D'après une photographie.) 277
Rickshaws et brouettes sillonnent les ponts du Yang King-Pang.
(D'après une photographie.) 278
Dans Broadway, les boutiques alternent avec des magasins de belle
apparence (page 282). 279
Les jeunes Chinois flânent au soleil dans leur Cité.
(Photographies de Mlle H. de Harven.) 279
Sur les quais du Yang-King-Pang s'élèvent des bâtiments, banques
ou clubs, qui n'ont rien de chinois. (D'après une
photographie.) 280
Le quai de la Concession française présente, à toute heure du
jour, la plus grande animation. (D'après une photographie.) 281
Hong-Hoa: pavillon qui surmonte l'entrée de la pagode. (D'après
une photographie.) 282
«L'omnibus du pauvre» (wheel-barrow ou brouette) fait du deux à
l'heure et coûte quelques centimes seulement. (D'après une
photographie.) 283
Une station de brouettes sur le Yang-King-Pang. (D'après une
photographie.) 284
Les barques s'entre-croisent et se choquent devant le quai
chinois de Tou-Ka-Dou. (D'après une photographie.) 285
Chinoises de Shanghaï. (D'après une photographie.) 286
Village chinois aux environs de Shanghaï. (D'après une
photographie.) 287
Le charnier des enfants trouvés (page 280). (D'après une
photographie.) 288
L'ÉDUCATION DES NÈGRES AUX ÉTATS-UNIS
Par _M. BARGY_
L'école maternelle de Hampton accueille et occupe les négrillons
des deux sexes. (D'après une photographie.) 289
Institut Hampton: cours de travail manuel. (D'après une
photographie.) 289
Booker T. Washington, le leader de l'éducation des nègres aux
États-Unis, fondateur de l'école de Tuskegee, en costume
universitaire. (D'après une photographie.) 290
Institut Hampton: le cours de maçonnerie. (D'après une
photographie.) 291
Institut Hampton: le cours de laiterie. (D'après une
photographie.) 292
Institut Hampton: le cours d'électricité. (D'après une
photographie.) 293
Institut Hampton: le cours de menuiserie. (D'après une
photographie.) 294
Le salut au drapeau exécuté par les négrillons de l'Institut
Hampton. (D'après une photographie.) 295
Institut Hampton: le cours de chimie. (D'après une
photographie.) 296
Le basket ball dans les jardins de l'Institut Hampton. (D'après
une photographie.) 297
Institut Hampton: le cours de cosmographie. (D'après une
photographie.) 298
Institut Hampton: le cours de botanique. (D'après une
photographie.) 299
Institut Hampton: le cours de mécanique. (D'après une
photographie.) 300
À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE
Par _le Major PERCY MOLESWORTH SYKES_
_Consul général de S. M. Britannique au Khorassan._
Une foule curieuse nous attendait sur les places de Mechhed.
(D'après une photographie.) 301
Un poney persan et sa charge ordinaire. (D'après une
photographie.) 301
Le plateau de l'Iran. Carte pour suivre le voyage de l'auteur,
d'Astrabad à Kirman. 302
Les femmes persanes s'enveloppent la tête et le corps d'amples
étoffes. (D'après une photographie.) 303
Paysage du Khorassan: un sol rocailleux et ravagé, une rivière
presque à sec; au fond, des constructions à l'aspect de fortins.
(D'après une photographie.) 304
Le sanctuaire de Mechhed est parmi les plus riches et les plus
visités de l'Asie. (D'après une photographie.) 305
La cour principale du sanctuaire de Mechhed. (D'après une
photographie.) 306
Enfants nomades de la Perse orientale. (D'après une
photographie.) 307
Jeunes filles kurdes des bords de la mer Caspienne. (D'après une
photographie.) 308
Les préparatifs d'un campement dans le désert de Lout. (D'après
une photographie.) 309
Le désert de Lout n'est surpassé, en aridité, par aucun autre de
l'Asie. (D'après une photographie.) 310
Avant d'arriver à Kirman, nous avions à traverser la chaîne de
Kouhpaia. (D'après une photographie.) 311
Rien n'égale la désolation du désert de Lout. (D'après une
photographie.) 312
La communauté Zoroastrienne de Kirman vint, en chemin, nous
souhaiter la bienvenue. (D'après une photographie.) 313
Un marchand de Kirman. (D'après une photographie.) 313
Le «dôme de Djabalia», ruine des environs de Kirman, ancien
sanctuaire ou ancien tombeau. (D'après une photographie.) 314
À Kirman: le jardin qui est loué par le Consulat, se trouve à un
mille au delà des remparts. (D'après une photographie.) 315
Une avenue dans la partie ouest de Kirman. (D'après une
photographie.) 316
Les gardes indigènes du Consulat anglais de Kirman. (D'après une
photographie.) 317
La plus ancienne mosquée de Kirman est celle dite Masdjid-i-Malik.
(D'après une photographie.) 318
Membres des cheikhis, secte qui en compte 7 000 dans la province
de Kirman. (D'après une photographie.) 319
La Masdjid Djami, construite en 1349, une des quatre-vingt-dix
mosquées de Kirman. (D'après une photographie.) 320
Dans la partie ouest de Kirman se trouve le Bagh-i-Zirisf,
terrain de plaisance occupé par des jardins. (D'après une
photographie.) 321
Les environs de Kirman comptent quelques maisons de thé. (D'après
une photographie.) 322
Une «tour de la mort», où les Zoroastriens exposent les cadavres.
(D'après une photographie.) 323
Le fort dit Kala-i-Dukhtar ou fort de la Vierge, aux portes de
Kirman. (D'après une photographie.) 324
Le «Farma Farma». (D'après une photographie.) 325
Indigènes du bourg d'Aptar, Baloutchistan. (D'après une
photographie.) 325
Carte du Makran. 326
Baloutches de Pip, village de deux cents maisons groupées autour
d'un fort. (D'après une photographie.) 327
Des forts abandonnés rappellent l'ancienne puissance du
Baloutchistan. (D'après une photographie.) 328
Chameliers brahmanes du Baloutchistan. (D'après une
photographie.) 329
La passe de Fanoch, faisant communiquer la vallée du même nom et
la vallée de Lachar. (D'après une photographie.) 330
Musiciens ambulants du Baloutchistan. (D'après une
photographie.) 331
Une halte dans les montagnes du Makran. (D'après une
photographie.) 332
Baloutches du district de Sarhad. (D'après une photographie.) 333
Un fortin sur les frontières du Baloutchistan. (D'après une
photographie.) 334
Dans les montagnes du Makran: À des collines d'argile succèdent
de rugueuses chaînes calcaires. (D'après une photographie.) 335
Bureau du télégraphe sur la côte du Makran. (D'après une
photographie.) 336
L'oasis de Djalsk, qui s'étend sur 10 kilomètres carrés, est
remplie de palmiers-dattiers, et compte huit villages.
(D'après une photographie.) 337
Femme Parsi du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 337
Carte pour suivre les délimitations de la frontière
perso-baloutche. 338
Nous campâmes à Fahradj, sur la route de Kouak, dans une
palmeraie. (D'après une photographie.) 339
C'est à Kouak que les commissaires anglais et persans s'étaient
donné rendez-vous. (D'après une photographie.) 340
Le sanctuaire de Mahoun, notre première étape sur la route de
Kouak. (D'après une photographie.) 341
Cour intérieure du sanctuaire de Mahoun. (D'après une
photographie.) 342
Le khan de Kélat et sa cour. (D'après une photographie.) 343
Jardins du sanctuaire de Mahoun. (D'après une photographie.) 344
Dans la vallée de Kalagan, près de l'oasis de Djalsk. (D'après
une photographie.) 345
Oasis de Djalsk: Des édifices en briques abritent les tombes
d'une race de chefs disparue. (D'après une photographie.) 346
Indigènes de l'oasis de Pandjgour, à l'est de Kouak. (D'après
une photographie.) 347
Camp de la commission de délimitation sur la frontière
perso-baloutche. (D'après une photographie.) 348
Campement de la commission des frontières perso-baloutches.
(D'après une photographie.) 349
Parsi de Yezd. (D'après une photographie.) 349
Une séance d'arpentage dans le Seistan. (D'après une
photographie.) 350
Les commissaires persans de la délimitation des frontières
perso-baloutches. (D'après une photographie.) 351
Le delta du Helmand. 352
Sculptures sassanides de Persépolis. (D'après une photographie.) 352
Un gouverneur persan et son état-major. (D'après une
photographie.) 353
La passe de Buzi. (D'après une photographie.) 354
Le Gypsies du sud-est persan. 355
Sur la lagune du Helmand. (D'après une photographie.) 356
Couple baloutche. (D'après une photographie.) 357
Vue de Yezd, par où nous passâmes pour rentrer à Kirman. (D'après
une photographie.) 358
La colonne de Nadir s'élève comme un phare dans le désert.
(D'après une photographie.) 359
Mosquée de Yezd. (D'après une photographie.) 360
AUX RUINES D'ANGKOR
Par _M. le Vicomte De MIRAMON-FARGUES_
Entre le sanctuaire et la seconde enceinte qui abrite sous ses
voûtes un peuple de divinités de pierre.... (D'après une
photographie.) 361
Emblème décoratif (art khmer). (D'après une photographie.) 361
Porte d'entrée de la cité royale d'Angkor-Tom, dans la forêt.
(D'après une photographie.) 362
Ce grand village, c'est Siem-Réap, capitale de la province.
(D'après une photographie) 363
Une chaussée de pierre s'avance au milieu des étangs. (D'après
une photographie.) 364
Par des escaliers invraisemblablement raides, on gravit la
montagne sacrée. (D'après une photographie.) 365
Colonnades et galeries couvertes de bas-reliefs. (D'après une
photographie.) 366
La plus grande des deux enceintes mesure 2 kilomètres de tour;
c'est un long cloître. (D'après une photographie.) 367
Trois dômes hérissent superbement la masse formidable du temple
d'Angkor-Wat. (D'après une photographie.) 367
Bas-relief du temple d'Angkor. (D'après une photographie.) 368
La forêt a envahi le second étage d'un palais khmer. (D'après
une photographie.) 369
Le gouverneur réquisitionne pour nous des charrettes à boeufs.
(D'après une photographie.) 370
La jonque du deuxième roi, qui a, l'an dernier, succédé à Norodom.
(D'après une photographie.) 371
Le palais du roi, à Oudong-la-Superbe. (D'après une
photographie.) 371
Sculptures de l'art khmer. (D'après une photographie.) 372
EN ROUMANIE
Par _M. Th. HEBBELYNCK_
La petite ville de Petrozeny n'est guère originale; elle a, de
plus, un aspect malpropre. (D'après une photographie.) 373
Paysan des environs de Petrozeny et son fils. (D'après une
photographie.) 373
Carte de Roumanie pour suivre l'itinéraire de l'auteur. 374
Vendeuses au marché de Targu-Jiul. (D'après une photographie.) 375
La nouvelle route de Valachie traverse les Carpathes et aboutit
à Targu-Jiul. (D'après une photographie.) 376
C'est aux environs d'Arad que pour la première fois nous voyons
des buffles domestiques. (D'après une photographie.) 377
Montagnard roumain endimanché. (Cliché Anerlich.) 378
Derrière une haie de bois blanc s'élève l'habitation modeste.
(D'après une photographie.) 379
Nous croisons des paysans roumains. (D'après une photographie.) 379
Costume national de gala, roumain. (Cliché Cavallar.) 380
Dans les vicissitudes de leur triste existence, les tziganes ont
conservé leur type et leurs moeurs. (Photographie Anerlich.) 381
Un rencontre près de Padavag d'immenses troupeaux de boeufs.
(D'après une photographie.) 382
Les femmes de Targu-Jiul ont des traits rudes et sévères, sous
le linge blanc. (D'après une photographie.) 383
En Roumanie, on ne voyage qu'en victoria. (D'après une
photographie.) 384
Dans la vallée de l'Olt, les «castrinza» des femmes sont
décorées de paillettes multicolores. 385
Dans le village de Slanic. (D'après une photographie.) 385
Roumaine du défilé de la Tour-Rouge. (D'après une photographie.) 386
La petite ville d'Horezu est charmante et animée. (D'après une
photographie.) 387
La perle de Curtea, c'est cette superbe église blanche,
scintillante sous ses coupoles dorées. (D'après une
photographie.) 388
Une ferme près du monastère de Bistritza. (D'après une
photographie.) 389
Entrée de l'église de Curtea. (D'après une photographie.) 390
Les religieuses du monastère d'Horezu portent le même costume
que les moines. (D'après une photographie.) 391
Devant l'entrée de l'église se dresse le baptistère de Curtea.
(D'après une photographie.) 392
Au marché de Campolung. (D'après une photographie.) 393
L'excursion du défilé de Dimboviciora est le complément obligé
d'un séjour à Campolung. (D'après une photographie.) 394
Dans le défilé de Dimboviciora. (D'après des photographies.) 395
Dans les jardins du monastère de Curtea. 396
Sinaïa: le château royal, Castel Pelés, sur la montagne du même
nom. (D'après une photographie.) 397
Un enfant des Carpathes. (D'après une photographie.) 397
Une fabrique de ciment groupe autour d'elle le village de Campina.
(D'après une photographie.) 398
Vue intérieure des mines de sel de Slanic. (D'après une
photographie.) 399
Entre Campina et Sinaïa la route de voiture est des plus
poétiques. (D'après une photographie.) 400
Un coin de Campina. (D'après une photographie.) 401
Les villas de Sinaïa. (D'après une photographie.) 402
Vues de Bucarest: le boulevard Coltei. -- L'église du Spiritou
Nou. -- Les constructions nouvelles du boulevard Coltei. --
L'église métropolitaine.--L'Université.--Le palais Stourdza.
-- Un vieux couvent. -- (D'après des photographies.) 403
Le monastère de Sinaïa se dresse derrière les villas et les
hôtels de la ville. (D'après une photographie.) 404
Une des deux cours intérieures du monastère de Sinaïa. (D'après
une photographie.) 405
Une demeure princière de Sinaïa. (D'après une photographie.) 406
Busteni (les villas, l'église), but d'excursion pour les habitants
de Sinaïa. (D'après une photographie.) 407
Slanic: un wagon de sel. (D'après une photographie.) 408
CROQUIS HOLLANDAIS
Par _M. Lud. GEORGES HAMÖN_
_Photographies de l'auteur._
À la kermesse. 409
Ces anciens, pour la plupart, ont une maigreur de bon aloi. 409
Des «boerin» bien prises en leurs justins marchent en roulant,
un joug sur les épaules. 410
Par intervalles une femme sort avec des seaux; elle lave sa
demeure de haut en bas. 410
Emplettes familiales. 411
Les ménagères sont là, également calmes, lentes, avec leurs
grosses jupes. 411
Jeune métayère de Middelburg. 412
Middelburg: le faubourg qui prend le chemin du marché conduit
à un pont. 412
Une mère, songeuse, promenait son petit garçon. 413
Une famille hollandaise au marché de Middelburg. 414
Le marché de Middelburg: considérations sur la grosseur des
betteraves. 415
Des groupes d'anciens en culottes courtes, chapeaux marmites. 416
Un septuagénaire appuyé sur son petit-fils me sourit
bonassement. 417
Roux en le décor roux, l'éclusier fumait sa pipe. 417
Le village de Zoutelande. 418
Les grandes voitures en forme de nacelle, recouvertes de bâches
blanches. 419
Aussi comme on l'aime, ce home. 420
Les filles de l'hôtelier de Wemeldingen. 421
Il se campe près de son cheval. 421
Je rencontre à l'orée du village un couple minuscule. 422
La campagne hollandaise. 423
Environs de Westkapelle: deux femmes reviennent du «molen». 423
Par tous les sentiers, des marmots se juchèrent. 424
Le père Kick symbolisait les générations des Néerlandais
défunts. 425
Wemeldingen: un moulin colossal domine les digues. 426
L'une entonna une chanson. 427
Les moutons broutent avec ardeur le long des canaux. 428
Famille hollandaise en voyage. 429
Ah! les moulins; leur nombre déroute l'esprit. 429
Les chariots enfoncés dans les champs marécageux sont enlevés
par de forts chevaux. 430
La digue de Westkapelle. 431
Les écluses ouvertes. 432
Les petits garçons rôdent par bandes, à grand bruit de sabots
sonores.... 433
Jeune mère à Marken. 433
Volendam, sur les bords du Zuiderzee, est le rendez-vous des
peintres de tous les pays. 434
Avec leurs figures rondes, épanouies de contentement, les petites
filles de Volendam font plaisir à voir. 435
Aux jours de lessive, les linges multicolores flottent partout. 436
Les jeunes filles de Volendam sont coiffées du casque en dentelle,
à forme de «salade» renversée. 437
Deux pêcheurs accroupis au soleil, à Volendam. 438
Une lessive consciencieuse. 439
Il y a des couples d'enfants ravissants, d'un type expressif. 440
Les femmes de Volendam sont moins claquemurées en leur logis. 441
Vêtu d'un pantalon démesuré, le pêcheur de Volendam a une allure
personnelle. 442
Un commencement d'idylle à Marken. 443
Les petites filles sont charmantes. 444
ABYDOS
dans les temps anciens et dans les temps modernes
Par _M. E. AMELINEAU_
Le lac sacré d'Osiris, situé au sud-est de son temple, qui a été
détruit. (D'après une photographie.) 445
Séti Ier présentant des offrandes de pain, légumes, etc. (D'après
une photographie.) 445
Une rue d'Abydos. (D'après une photographie.) 446
Maison d'Abydos habitée par l'auteur, pendant les trois premières
années. (D'après une photographie.) 447
Le prêtre-roi rendant hommage à Séti Ier (chambre annexe de la
deuxième salle d'Osiris). (D'après une photographie.) 448
Thot présentant le signe de la vie aux narines du roi Séti Ier
(chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris). (D'après une
photographie.) 449
Le dieu Thot purifiant le roi Séti Ier (chambre annexe de la
deuxième salle d'Osiris, mur sud). (D'après une photographie.) 450
Vue intérieure du temple de Ramsès II. (D'après une
photographie.) 451
Perspective de la seconde salle hypostyle du temple de Séti Ier.
(D'après une photographie.) 451
Temple de Séti Ier, mur est, pris du mur nord. Salle due à
Ramsès II. (D'après une photographie.) 452
Temple de Séti Ier, mur est, montrant des scènes diverses du
culte. (D'après une photographie.) 453
Table des rois Séti Ier et Ramsès II, faisant des offrandes aux
rois leurs prédécesseurs. (D'après une photographie.) 454
Vue générale du temple de Séti Ier, prise de l'entrée. (D'après
une photographie.) 455
Procession des victimes amenées au sacrifice (temple de
Ramsès II). (D'après une photographie.) 456
VOYAGE DU PRINCE SCIPION BORGHÈSE AUX MONTS CÉLESTES
Par _M. JULES BROCHEREL_
Le bazar de Tackhent s'étale dans un quartier vieux et fétide.
(D'après une photographie.) 457
Un Kozaque de Djarghess. (D'après une photographie.) 457
Itinéraire de Tachkent à Prjevalsk. 458
Les marchands de pain de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 459
Un des trente-deux quartiers du bazar de Tachkent. (D'après une
photographie.) 460
Un contrefort montagneux borde la rive droite du «tchou».
(D'après une photographie.) 461
Le bazar de Prjevalsk, principale étape des caravaniers de
Viernyi et de Kachgar. (D'après une photographie.) 462
Couple russe de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 463
Arrivée d'une caravane à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 464
Le chef des Kirghizes et sa petite famille. (D'après une
photographie.) 465
Notre djighite, sorte de garde et de policier. (D'après une
photographie.) 466
Le monument de Prjevalsky, à Prjevalsk. (D'après une
photographie.) 467
Des têtes humaines, grossièrement sculptées, monuments funéraires
des Nestoriens... (D'après une photographie.) 467
Enfants kozaques sur des boeufs. (D'après une photographie.) 468
Un de nos campements dans la montagne. (D'après une
photographie.) 469
Montée du col de Tomghent. (D'après une photographie.) 469
Dans la vallée de Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 470
Itinéraire du voyage aux Monts Célestes. 470
La carabine de Zurbriggen intriguait fort les indigènes. (D'après
une photographie.) 471
Au sud du col s'élevait une blanche pyramide de glace. (D'après
une photographie.) 472
La vallée de Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 473
Le col de Karaguer, vallée de Tomghent. (D'après une
photographie.) 474
Sur le col de Tomghent. (D'après une photographie.) 475
J'étais enchanté des aptitudes alpinistes de nos coursiers.
(D'après une photographie.) 475
Le plateau de Saridjass, peu tourmenté, est pourvu d'une herbe
suffisante pour les chevaux. (D'après une photographie.) 476
Nous passons à gué le Kizil-Sou. (D'après des photographies.) 477
Panorama du massif du Khan-Tengri. (D'après une photographie.) 478
Entrée de la vallée de Kachkateur. (D'après une photographie.) 479
Nous baptisâmes Kachkateur-Tao, la pointe de 4 250 mètres que
nous avions escaladée. (D'après une photographie.) 479
La vallée de Tomghent. (D'après une photographie.) 480
Des Kirghizes d'Oustchiar étaient venus à notre rencontre.
(D'après une photographie.) 481
Kirghize joueur de flûte. (D'après une photographie.) 481
Le massif du Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 482
Région des Monts Célestes. 482
Les Kirghizes mènent au village une vie peu occupée. (D'après
une photographie.) 483
Notre petite troupe s'aventure audacieusement sur la pente
glacée. (D'après une photographie.) 484
Vallée supérieure d'Inghiltchik. (D'après une photographie.) 485
Vallée de Kaende: l'eau d'un lac s'écoulait au milieu d'une
prairie émaillée de fleurs. (D'après une photographie.) 486
Les femmes kirghizes d'Oustchiar se rangèrent, avec leurs
enfants, sur notre passage. (D'après une photographie.) 487
Le chirtaï de Kaende. (D'après une photographie.) 488
Nous saluâmes la vallée de Kaende comme un coin de la terre des
Alpes. (D'après une photographie.) 489
Femmes mariées de la vallée de Kaende, avec leur progéniture.
(D'après une photographie.) 490
L'élément mâle de la colonie vint tout l'après-midi voisiner
dans notre campement. (D'après une photographie.) 491
Un «aoul» kirghize. 492
Yeux bridés, pommettes saillantes, nez épaté, les femmes de
Kaende sont de vilaines Kirghizes. (D'après une photographie.) 493
Enfant kirghize. (D'après une photographie.) 493
Kirghize dressant un aigle. (D'après une photographie.) 494
Itinéraire du voyage aux Monts Célestes. 494
Nous rencontrâmes sur la route d'Oustchiar un berger et son
troupeau. (D'après une photographie.) 495
Je photographiai les Kirghizes de Kaende, qui s'étaient, pour
nous recevoir, assemblés sur une éminence. (D'après une
photographie.) 496
Le glacier de Kaende. (D'après une photographie.) 497
L'aiguille d'Oustchiar vue de Kaende. 498
Notre cabane au pied de l'aiguille d'Oustchiar. (D'après des
photographies.) 498
Kirghizes de Kaende. (D'après une photographie.) 499
Le pic de Kaende s'élève à 6 000 mètres. (D'après une
photographie.) 500
La fille du chirtaï (chef) de Kaende, fiancée au kaltchè de la
vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 501
Le kaltchè (chef) de la vallée d'Irtach, l'heureux fiancé de
la fille du chirtaï de Kaende. (D'après une photographie.) 502
Le glacier de Kaende. 503
Cheval kirghize au repos sur les flancs du Kaende. (D'après
des photographies.) 503
Retour des champs. (D'après une photographie.) 504
Femmes kirghizes de la vallée d'Irtach. (D'après une
photographie.) 505
Un chef de district dans la vallée d'Irtach. (D'après une
photographie.) 505
Le pic du Kara-tach, vu d'Irtach, prend vaguement l'aspect d'une
pyramide. (D'après une photographie.) 506
Les caravaniers passent leur vie dans les Monts Célestes,
emmenant leur famille avec leurs marchandises. (D'après une
photographie.) 507
La vallée de Zououka, par où transitent les caravaniers de Viernyi
à Kachgar. (D'après une photographie.) 508
Le massif du Djoukoutchiak; au pied, le dangereux col du même nom,
fréquenté par les nomades qui se rendent à Prjevalsk. (D'après
une photographie.) 509
Le chaos des pics dans le Kara-Tao. (D'après une photographie.) 510
Étalon kirghize de la vallée d'Irtach et son cavalier. (D'après
une photographie.) 511
Véhicule kirghize employé dans la vallée d'Irtach. (D'après une
photographie.) 511
Les roches plissées des environs de Slifkina, sur la route de
Prjevalsk. (D'après une photographie.) 512
Campement kirghize, près de Slifkina. (D'après une
photographie.) 513
Femme kirghize tannant une peau. (D'après une photographie.) 514
Les glaciers du Djoukoutchiak-Tao. (D'après une photographie.) 515
Tombeau kirghize. (D'après une photographie.) 516
L'ARCHIPEL DES FEROÉ
Par _Mlle ANNA SEE_
«L'espoir des Feroé» se rendant à l'école. (D'après une
photographie.) 517
Les enfants transportent la tourbe dans des hottes en bois.
(D'après une photographie.) 517
Thorshavn apparut, construite en amphithéâtre au fond d'un petit
golfe. 518
Les fermiers de Kirkeboe en habits de fête. (D'après une
photographie.) 519
Les poneys feroïens et leurs caisses à transporter la tourbe.
(D'après une photographie.) 520
Les dénicheurs d'oiseaux se suspendent à des cordes armées d'un
crampon. (D'après une photographie.) 521
Des îlots isolés, des falaises de basalte ruinées par le heurt
des vagues. (D'après des photographies.) 522
On pousse vers la plage les cadavres des dauphins, qui ont
environ 6 mètres. (D'après une photographie.) 523
Les femmes feroïennes préparent la laine.... (D'après une
photographie.) 524
On sale les morues. (D'après une photographie.) 525
Feroïen en costume de travail. (D'après une photographie.) 526
Les femmes portent une robe en flanelle tissée avec la laine
qu'elles ont cardée et filée. (D'après une photographie.) 527
Déjà mélancolique!... (D'après une photographie.) 528
PONDICHÉRY
chef-lieu de l'Inde française
Par _M. G. VERSCHUUR_
Groupe de Brahmanes électeurs français. (D'après une
photographie.) 529
Musicien indien de Pondichéry. (D'après une photographie.) 529
Les enfants ont une bonne petite figure et un costume peu
compliqué. (D'après une photographie.) 530
La visite du marché est toujours une distraction utile pour le
voyageur. (D'après une photographie.) 531
Indienne en costume de fête. (D'après une photographie.) 532
Groupe de Brahmanes français. (D'après une photographie.) 533
La pagode de Villenour, à quelques kilomètres de Pondichéry.
(D'après une photographie.) 534
Intérieur de la pagode de Villenour. (D'après une photographie.) 535
La Fontaine aux Bayadères. (D'après une photographie.) 536
Plusieurs rues de Pondichéry sont larges et bien bâties.
(D'après une photographie.) 537
Étang de la pagode de Villenour. (D'après une photographie.) 538
Brahmanes français attendant la clientèle dans un bazar.
(D'après une photographie.) 539
La statue de Dupleix à Pondichéry. (D'après une photographie.) 540
UNE PEUPLADE MALGACHE
LES TANALA DE L'IKONGO
Par _M. le Lieutenant ARDANT DU PICQ_
Les populations souhaitent la bienvenue à l'étranger. (D'après
une photographie.) 541
Femme d'Ankarimbelo. (D'après une photographie.) 541
Carte du pays des Tanala. 542
Les femmes tanala sont sveltes, élancées. (D'après une
photographie.) 543
Panorama de Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 544
Groupe de Tanala dans la campagne de Milakisihy. (D'après une
photographie.) 545
Un partisan tanala tirant à la cible à Fort-Carnot. (D'après
une photographie.) 546
Enfants tanala. (D'après une photographie.) 547
Les hommes, tous armés de la hache. (D'après une photographie.) 548
Les cercueils sont faits d'un tronc d'arbre creusé, et recouverts
d'un drap. (D'après une photographie.) 549
Le battage du riz. (D'après une photographie.) 550
Une halte de partisans dans la forêt. (D'après une
photographie.) 551
Femmes des environs de Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 552
Les Tanala au repos perdent toute leur élégance naturelle.
(D'après une photographie.) 553
Une jeune beauté tanala. (D'après une photographie.) 553
Le Tanala, maniant une sagaie, a le geste élégant et souple.
(D'après une photographie.) 554
Le chant du «e manenina», à Iaborano. (D'après une
photographie.) 555
La rue principale à Sahasinaka. (D'après une photographie.) 556
La danse est exécutée par des hommes, quelquefois par des femmes.
(D'après une photographie.) 557
Un danseur botomaro. (D'après une photographie.) 558
La danse, chez les Tanala, est expressive au plus haut degré.
(D'après des photographies.) 559
Tapant à coups redoublés sur un long bambou, les Tanala en tirent
une musique étrange. (D'après une photographie.) 560
Femmes tanala tissant un lamba. (D'après une photographie.) 561
Le village et le fort de Sahasinaka s'élèvent sur les hauteurs
qui bordent le Faraony. (D'après une photographie.) 562
Un détachement d'infanterie coloniale traverse le Rienana.
(D'après une photographie.) 563
Profil et face de femmes tanala. (D'après une photographie.) 564
LA RÉGION DU BOU HEDMA
(sud tunisien)
Par _M. Ch. MAUMENÉ_
Les murailles de Sfax, véritable décor d'opéra.... (D'après une
photographie.) 565
Salem, le domestique arabe de l'auteur. (D'après une
photographie.) 565
Carte de la région du Bou Hedma (sud tunisien). 566
Les sources chaudes de l'oued Hadedj sont sulfureuses. (D'après
une photographie.) 567
L'oued Hadedj, d'aspect si charmant, est un bourbier qui sue la
fièvre. (D'après une photographie.) 568
Le cirque du Bou Hedma. (D'après une photographie.) 569
L'oued Hadedj sort d'une étroite crevasse de la montagne.
(D'après une photographie.) 570
Manoubia est une petite paysanne d'une douzaine d'années.
(D'après une photographie.) 571
Un puits dans le défilé de Touninn. (D'après une photographie.) 571
Le ksar de Sakket abrite les Ouled bou Saad Sédentaires, qui
cultivent oliviers et figuiers. (D'après une photographie.) 572
De temps en temps la forêt de gommiers se révèle par un arbre.
(D'après une photographie.) 573
Le village de Mech; dans l'arrière-plan, le Bou Hedma. (D'après
une photographie.) 574
Le Khrangat Touninn (défile de Touninn), que traverse le chemin
de Bir Saad à Sakket. (D'après une photographie.) 575
Le puits de Bordj Saad. (D'après une photographie.) 576
DE TOLÈDE À GRENADE
Par _Mme JANE DIEULAFOY_
Après avoir croisé des boeufs superbes.... (D'après une
photographie.) 577
Femme castillane. (D'après une photographie.) 577
On chemine à travers l'inextricable réseau des ruelles
silencieuses. (D après une photographie.) 578
La rue du Commerce, à Tolède. (D'après une photographie.) 579
Un représentant de la foule innombrable des mendiants de Tolède.
(D'après une photographie.) 580
Dans des rues tortueuses s'ouvrent les entrées monumentales
d'anciens palais, tel que celui de la Sainte Hermandad.
(Photographie Lacoste, à Madrid.) 581
Porte du vieux palais de Tolède. (D'après une photographie.) 582
Fière et isolée comme un arc de triomphe, s'élève la merveilleuse
Puerta del Sol. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 583
Détail de sculpture mudejar dans le Transito. (D'après une
photographie.) 584
Ancienne sinagogue connue sous le nom de Santa Maria la Blanca.
(Photographie Lacoste, à Madrid.) 585
Madrilène. (D'après une photographie.) 586
La porte de Visagra, construction massive remontant à l'époque
de Charles Quint. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 587
Tympan mudejar. (D'après une photographie.) 588
Des familles d'ouvriers ont établi leurs demeures près de
murailles solides. (D'après une photographie.) 589
Castillane et Sévillane. (D'après une photographie.) 589
Isabelle de Portugal, par le Titien (Musée du Prado).
(Photographie Lacoste, à Madrid.) 590
Le palais de Pierre le Cruel. (D'après une photographie.) 591
Statue polychrome du prophète Élie, dans l'église de Santo Tomé
(auteur inconnu). (D'après une photographie.) 592
Porte du palais de Pierre le Cruel. (D'après une photographie.) 593
Portrait d'homme, par le Greco. (Photographie Hauser y Menet,
à Madrid.) 594
La cathédrale de Tolède. 595
Enterrement du comte d'Orgaz, par le Greco (église Santo Tomé).
(D'après une photographie.) 596
Le couvent de Santo Tomé conserve une tour en forme de minaret.
(D'après une photographie.) 597
Les évêques Mendoza et Ximénès. (D'après une photographie.) 598
Salon de la prieure, au couvent de San Juan de la Penitencia.
(D'après une photographie.) 599
Prise de Melilla (cathédrale de Tolède). (D'après une
photographie.) 600
C'est dans cette pauvre demeure que vécut Cervantès pendant son
séjour à Tolède. (D'après une photographie.) 601
Saint François d'Assise, par Alonzo Cano, cathédrale de Tolède. 601
Porte des Lions. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 602
Le cloître de San Juan de los Reyes apparaît comme le morceau le
plus précieux et le plus fleuri de l'architecture gothique
espagnole. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 603
Ornements d'église, à Madrid. (D'après une photographie.) 604
Porte due au ciseau de Berruguete, dans le cloître de la
cathédrale de Tolède. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 605
Une torea. (D'après une photographie.) 606
Vue intérieure de l'église de San Juan de Los Reyes.
(Photographie Lacoste, à Madrid.) 607
Une rue de Tolède. (D'après une photographie.) 608
Porte de l'hôpital de Santa Cruz. (Photographie Lacoste,
à Madrid.) 609
Sur les bords du Tage. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 610
Escalier de l'hôpital de Santa Cruz. (D'après une photographie.) 611
Détail du plafond de la cathédrale. (D'après une photographie) 612
Pont Saint-Martin à Tolède. (D'après une photographie.) 613
Guitariste castillane. (D'après une photographie.) 613
La «Casa consistorial», hôtel de ville. (D'après une
photographie.) 614
Le «patio» des Templiers. (D'après une photographie.) 615
Jeune femme de Cordoue avec la mantille en chenille légère.
(D'après une photographie.) 616
Un coin de la Mosquée de Cordoue. (Photographie Lacoste,
à Madrid.) 617
Chapelle de San Fernando, de style mudejar, élevée au
centre de la Mosquée de Cordoue. (D'après une photographie.) 618
La mosquée qui fait la célébrité de Cordoue, avec ses dix-neuf
galeries hypostyles, orientées vers la Mecque. (Photographie
Lacoste, à Madrid.) 619
Détail de la chapelle de San Fernando. (D'après une
photographie.) 620
Vue extérieure de la Mosquée de Cordoue, avec l'église
catholique élevée en 1523, malgré les protestations des
Cordouans. (D'après une photographie.) 621
Statue de Gonzalve de Cordoue. (D'après une photographie.) 622
Statue de doña Maria Manrique, femme de Gonzalve de Cordoue.
(D'après une photographie.) 623
Détail d'une porte de la mosquée. (D'après une photographie.) 624
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métropole chinoise, by Various
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